IS 2018 : Le tennis, une affaire de prestige

28 mai 2018 à 22h33 - Modifié : 17 janvier 2024 à 14h42 par Sebastien Ruffet

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Le stand de Maurice Frères, l'un des partenaires privés du tournoi.

Les Internationaux de Strasbourg se sont achevés sur une finale dantesque samedi - 3h35 de jeu entre Pavlyuchenkova, la lauréate, et Cibulkova. Une finale de rêve pour tous les partenaires du tournoi.

Dans les allées, sur les bâches, ils sont bien visibles. L'espace H, Maurice Frères, Agipi, Karanta, Yonex, la Région Grand Est, Italia, Engie ou encore LCR... Chacun a mis un plus ou moins gros billets pour compléter un budget d'1,6M€, qui suffit juste à être à l'équilibre pour les IS, selon son directeur Denis Naegelen. Mais pourquoi investir sur un événement sportif comme celui-ci ? On a d'abord sondé les collectivités locales. Du côté de la Ville de Strasbourg et de l'Eurométropole, l'investissement se chiffre aux alentours des 300 000€ selon Serge Oehler, l'adjoint aux sports. Il y a une partie « subvention », ainsi que tous les personnels et équipements mis à disposition pendant une dizaine de jours. Mais pourquoi faire ?

En termes de renommée, c'est plus intéressant. Il y a 126 télés qui suivent l'événement, on parle de Strasbourg dans le monde entier […] Mais rien que les échanges qui se font ici entre entreprises, c'est un élément très fort. On se doit aussi de réunir les entreprises dans un moment convivial.

Au niveau de la région Grand Est, où l'on met un petit billet de 135 000€, le discours de Lilla Merabet, vice-présidente de Région en charge de l'innovation, est très axé, là aussi, sur les entreprises : « Cela contribue à renforcer le fait que l'Alsace est une place importante pour le sport de haut niveau. Il y a une notion de convivialité qui ressemble au Grand Est, et c'est un moment où tout l'écosystème se retrouve, c'est devenu une signature. Et on accompagnera ce tournoi aussi longtemps qu'il se tiendra chez nous. »

Un investissement plutôt qu'une subvention

Notoriété, facilitateur d'affaires, le tournoi a donc l'absolution des collectivités, même en temps de restrictions budgétaires. Plus qu'une ligne « subvention », c'est avant tout une ligne « investissement ». Et les partenaires privés sont sur la même longueur d'ondes. Jessica Buhler est la responsable communication de Maurice Frères, opticien spécialisé dans les produits à destination des sportifs. Et le mois de mai doit correspondre à un temps fort commercial.

On a profité des internationaux pour lancer une campagne nationale […] Ce qu'on recherche aussi dans ce tournoi, c'est de la notoriété

Et comme dans les affaires on aime rien de mieux que la visibilité, le tournoi peut se préparer sereinement. Déjà parce qu'il ne bougera pas de Strasbourg lors des quatre prochaines années. Ensuite parce que le quartier du Wacken où il est installé est en pleine mutation, et que de nouvelles entreprises vont sans doute avoir envie de vite marquer leur ancrage. Le directeur des IS, Denis Naegelen est déjà sur le coup.

C'est fondamental. Le sport doit être lié à l'économie. Et l'économie en a besoin en termes de communication, de prestige et de notoriété […] On travaille bien sûr à convaincre tous les chefs d'entreprises qui sont en train de s'installer au Wacken.

Un beau tournoi promis à un bel avenir donc. A l'année prochaine. Et à celles d'après.

 

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