Gries : Les Roseaux, l'école alternative imaginée par des parents

1er juillet 2018 à 21h30 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h41 par Sebastien Ruffet

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Carole Bernold et Adeline Schwander, des parents motivés qui rêvent d'une autre éducation / @TopMusi

Votre enfant est-il vraiment adapté au système scolaire « classique » ? De plus en plus de parents se posent la question. A Gries, Les Roseaux donnent leur réponse.

Une école ? Une association ? Un peu des deux à la fois. Les Roseaux, c'est avant tout un projet de vie, une ambition globale. Quelle éducation pour mon enfant ? Quelles valeurs ? « Un enfant peut souffrir pour des tas de raisons, note Adeline Schwander, la co-présidente des Roseaux... Avancer plus ou moins vite, plus de groupe, moins de groupe... Des enfants qui sortent avec un mal de crâne chaque soir, c'est que l'environnement n'est pas adapté pour eux. »

Sur la base de ce constat, des parents se sont fédérés en association pour monter l'école qui leur convient. Au niveau pédagogie, on aura affaire dès la rentrée prochaine à un mix de Montessori / Steiner / Freinet : « L'important ce sont les valeurs, pas la pédagogie en elle-même, poursuit Adeline. On est sur une base Montessori, qui mise sur l'expérimentation et qui fait que l'enfant n'est jamais en difficulté et apprend à son rythme. On y ajoute le côté « nature » de Steiner, et l'approche coopérative plutôt associée à la méthode Freinet. » Pour les valeurs, quatre axes ont été retenus : bienveillance, autonomie, coopération, ouverture.

Travailler à l'équilibre de l'enfant

Pour lancer une école alternative, il faut évidemment obtenir l'aval de la préfecture et de l'Education Nationale. L'école suivra le socle commun des connaissances et compétences à acquérir, fixé par l'EN. Mais Les Roseaux vont y inclure des touches plus personnelles. « On va observer l'enfant, voir comment il fonctionne et on va adapter les outils par rapport à ses besoins et attentes du moment », détaille Carole Bernold, naturopathe et membre de l'association. « On veut accompagner la famille dans ces notions d'approche globale, par rapport à l'éducation et au développement de l'enfant, tenir compte des aspects physiques, émotionnels. On travaille à l'équilibre et à la bonne évolution des personnes. »

Des ateliers seront ainsi proposés aux parents pour apprendre à gérer les émotions et le stress. Mais c'est en fait tout un pan de services qui va être établi, avec des rencontres, des ateliers de formation, etc. « C'est un projet familial », tranche Carole. Adeline reprend volontiers la formule, consciente que cette école a un coût certain. « Le tarif, c'est 350€ par mois pour un enfant, au maximum. Pourquoi maximum ? Parce que si les parents s'engagent pleinement dans l'association, ils pourront faire des économies. En adhérant par exemple au système de co-voiturage, qui fait économiser de l'essence, en donnant du temps de bénévole qui offre une remise de 50€, en participant aux achats groupés qu'on va mettre en place et qui vont augmenter le pouvoir d'achat, ou encore en s'échangeant des services ou du matériel, ce qui évite là encore de dépenser des sous. On veut favoriser l'économie collaborative. »

Les 40 enfants (20 en maternelle, 20 en élémentaire) seront encadrés par quatre enseignants triés sur le volet, avant tout choisis pour leurs valeurs, leurs compétences, que pour des lignes sur un CV. « On a regardé ce qu'ils ont été capables de mettre en place durant leur carrière ainsi que la complémentarité entre eux », souligne Adeline Schwander. Au milieu des sacs de plâtre, des cartons et des gaines de fil électrique, les deux femmes rêvent un avenir radieux pour leur école, mais surtout pour les futurs petits élèves. Loin de la lubie ou de l'utopie, ces parents rêvent simplement d'un autre monde.


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Prochaines réunions d'information : mardi 3 juillet à 18h30  / Samedi 7 juillet à 10h