Astérix et l'Iris Blanc : un coup de maître !
Publié : 26 octobre 2023 à 11h46 - Modifié : 27 octobre 2023 à 11h49 par Sébastien RUFFET
En confiant à Fabcaro le scénario de la 40e aventure d'Astérix le Gaulois, Hachette poursuit un processus de "modernisation" de la saga à succès. Nos amis bagarreurs vont être confrontés à un précurseur de la pensée positive, et c'est une grande réussite !
Astérix, je suis tombé dedans quand j'étais petix. Et c'est bien simple, j'ai désormais les 40 tomes des aventures des deux complix, Astérix et Obélix. Même en ayant dévoré chaque périple, je garde un oeil objectif, et j'ai parfois pu être "Unpeudéçus" sur l'une ou l'autre histoire. Alors quand je dis que c'est une réussite, c'est que c'en est une !
Dès les premières cases, on sent un Didier Conrad inspiré, insicif dans son trait, avec une dynamix très présente dans son trait, qui m'a fait penser à des bandes dessinées plus récentes, en tirant un peu sur du Munuera par certains aspects. Et nul doute que les envolées de Fabcaro au scénario ont aussi inspiré Conrad. Je vous ai proposé cette semaine une petite vidéo sur les "méchants" dans Astérix (voir ci dessous), et Vicévertus aurait pu intégrer ce classement. Avec finesse et élégance, il va réussir à exporter sa philosophie (sa secte ?) de l'Iris Blanc jusque chez nos gentils barbares. Mais aussi dans le camp romain de Babaorum, qui ne doit ainsi plus combattre "le village des fous", mais "le village des gens différents de toi et moi par leur comportement imprévisible". Quand tout le monde au village commence à adopter la pensée positive, on a alors affaire à des réplix absolument légendaires. Si je lis souvent les Astérix avec un sourire en coin, j'ai cette fois vraiment ri de bon coeur sur plusieurs passages.
Fabcaro réussit son examen
Après Gosciny et Uderzo, qui avaient scénarisé eux-mêmes, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad avaient repris le flambeau en 2013, à partir du Tome 35, Astérix chez les Pictes, où le ton changeait déjà, mais avec le respect de la série tout de même. Il y a eu depuis des histoires parfois un peu creuses, qui tiraient en longueur, avec le sentiment de simplement chercher la situation. Dans l'Iris Blanc, on retrouve une aventure complète, ficelée, où les vannes peuvent fuser à tout moment, d'une case à l'autre. Et clairement, sur quelques situations, la patte Fabcaro n'y est pas étrangère - pour les bédéphiles avertis, vous penserez à moi quand Obélix se met à la "charinette". Je suis très fan de Fabcaro par ailleurs, mais j'appréhendais justement la transposition de son univers dans un classique comme Astérix. La greffe prend à merveille.
Bref, vous l'avez compris, pour moi, c'est un grand oui, et maintenant je passe au banquet !
"Nous avons croisé deux Gaulois fort sympathiques" / @Top Music - SR
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