Janvier sec et les questions sur l'alcool

En 2020, 13% des Français ont indiqué avoir participé à ce Dry January, un mouvement lancé au Royaume Uni en 2013. Pour janvier 2024, ils sont désormais 29% à envisager de supprimer l'alcool de tous leurs repas ou apéros. Plus globalement, selon un sondage Opinionway, 53% des Français émettent le souhait de réduire leur consommation d'alcool dans les prochains mois, et ce n'est pas toujours une question de budget, malgré une inflation galopante depuis maintenant de nombreux mois. 

Ainsi, la raison principale, c'est la santé. A 45%, les sondés ont évoqué l'envie de se sentir plus en forme, et on sait que l'alcool peut provoquer des troubles du sommeil, ou une prise de poids par exemple (sans compter les conséquences de long terme sur l'organisme, évidemment). A 32%, le mois de janvier est l'occasion de contrebalancer les fêtes, où pour la plupart des gens on relâche un peu la vigilance sur ce qu'on ingère ! 

Bonne ou mauvaise idée ?

Si tous les médecins diront que réduire sa consommation d'alcool est évidemment une bonne chose, d'aucuns s'interrogent sur les "bienfaits" des cocktails, bières et vins sans alcool. La problématique pour les "softs" est connue : trop de sucres, ou alors trop d'édulcorants et autres produits de synthèses dans les versions "light", et tout cela n'est pas non plus très bon pour la santé. En ce qui concerne les spiritueux sans alcool, la logique est encore différente : les professionnels de santé redoutent d'alimenter une forme de dépendance à ces marques, qui pourraient conduire justement, vers les produits alcoolisés à terme. Pour les consommateurs habituels, passé le mois de janvier, les habitudes reprendraient, sans que de nouvelles aient pu se mettre en place, plus bénéfiques pour le corps. 

Comme toujours, la bonne solution est dans la modération. Selon la Ligue contre le Cancer, 31% des Français boivent trop d'alcool (au-delà des seuils recommandés), et on monte même à 45% chez les 18-24 ans ! De son côté Santé Publique France recommande de ne pas consommer plus de dix verres par semaine, et pas plus de deux verres par jour, avec au moins un jour d’abstinence par semaine. Mais les habitudes sont peut-être en train de changer, puisque selon notre sondage de départ, 41% des sondés affirment déjà commander des mocktails ou cocktails sans alcool quand ils sont de sortie. 

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