SAHB : "On a montré des valeurs"

29 août 2023 à 16h17 - Modifié : 31 août 2023 à 7h50 par Sébastien RUFFET

SAHB
Le coach Laurent Busselière va pouvoir évaluer son équipe
Crédit : @Instagram - SAHB

Le Sélestat Alsace Handball débute sa saison 2023-2024 par un match de Coupe de France contre l'US Ivry, un ogre du handball français. Une belle occasion d'étalonner la jeune garde violette, qui affiche un beau visage depuis maintenant plusieurs mois, avec un fort accent alsacien.

C'est l'heure de la reprise ! Pour les handballeurs de Sélestat, redescendus en Proligue après une saison d'apprentissage et de reconstruction en élite, cette saison doit être celle de la consolidation d'un projet sportif sur quatre ans, au coeur duquel la formation et les joueurs alsaciens sont mis à l'honneur. Entretien avec le coach Laurent Busselière, à l'aube d'une saison qui peut être très enthousiasmante. 

Top Music : Laurent, on entre dans le vif du sujet... L'équipe est-elle prête ?

Laurent Busselière : J'espère ! On a fait une bonne prépa, avec un bon état d'esprit. On a des joueurs qui reviennent, qui connaissent la maison violette. On a gagné du temps l'an dernier. Sur les matchs amicaux, on est montés en intensité. Ce match de Coupe de France, ce n'est pas un match de gala !

Qu'est-ce que ça t'évoque l'US Ivry et ses 65 ans dans l'élite ? 

Quand j'étais jeune, ça trustait les premières places. C'était mes premiers matchs en pro avec l'OM Vitrolles, puis avec Montpellier. C'est un club qui a une belle formation, qui sort souvent des bons joueurs comme Luc Abalo. C'est une institution. Un peu comme Sélestat en fait, mais avec un palmarès un peu plus riche, et une histoire un peu plus ancienne. On va vraiment pouvoir se jauger contre une équipe comme ça.

C'est le danger de débuter contre une grosse équipe ?

En tout cas, on ne les a pas conditionnés en mode match de gala. On sait ce qu'on veut en termes de qualité de jeu. On peut chercher quelque chose contre cette équipe, on va voir comment l'équipe va se comporter. Après... La Coupe de France, c'est particulier. Les écarts de niveau, c'est pas comme au foot. Le handball, c'est plus difficile, ça va plus vite en Starligue. Nous, on essaye d'être encore plus professionnels, on a une très bonne formation. On affiche 80% de joueurs formés au club, 60% d'Alsaciens, et on veut amener ces pépites à nous accompagner le plus longtemps possible. 

C'est important vis à vis du public aussi d'avoir des Alsaciens sur le parquet ?

Je suis intimement convaincu que l'identification des supporters, c'est d'autant plus gratifiant. Ils les ont vu grandir, ils ont envie de les soutenir. Sélestat, ça pue le handball ! A l'école, dans la cour, ça joue au hand, ça, je ne l'avais jamais vu ailleurs. C'est l'ADN du club, et il faut qu'on les fasse grandir chez nous. On a fini la saison sur une très bonne dynamique, on a montré des valeurs, c'est important. La saison en Starligue a été difficile, mais tout le monde nous voyait avec 0 point à la fin (le SAHB, certes dernier, a fini avec 5 victoires, 2 nuls et 23 défaites). Finalement, le club en est sorti grandi, on a pu construire, et on a gagné du temps. 

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