Valentin, attaquant du Racing... sur FIFA

Pas facile. J'ai pris mon 6-1, et encore, Valentin m'a un peu ouvert sa défense. J'en ai profité, mais derrière, grosse raclée. Alors oui, je ne suis pas le joueur frénétique que j'étais dans ma jeunesse, mais les FIFA, je connais un peu, même si je ne joue quasiment plus. Tout ça pour dire qu'il y a du niveau quand Val' prend la manette de sa PS5 en main. 44^e joueur français tout de même ! 

Tombé dedans quand il était petit, avec un père un peu joueur, Valentin, qui vit aujourd'hui à Quatzenheim, va vite progresser et se prendre de passion. En intégrant l'école Power House Gaming de Mulhouse, il va faire la rencontre de Stéphane Sebai, coach qui prend les rênes de la section E-Sport du Racing Club de Strasbourg. "Il avait deux joueurs, mais l'un des deux ne remplissaient pas les critères de la LFP", explique Valentin. "Il n'avait pas réussi à se qualifier à un tournoi européen, alors que moi oui, et il fallait être Top 60 France, et j'étais n°44. Donc pour moi, les critères c'était bon, et j'ai évidemment accepté." 

Scruter les détails

A ce niveau de compétition, il n'y a plus vraiment de "jeu". Comme pour le sport de haut niveau, ce sont les détails qui comptent. A chaque nouvel opus de la série FIFA, Valentin enchaîne donc les matchs pour "voir ce qui change du FIFA de l'année passée, voir comment jouer, s'améliorer, la maîtrise, voir ce qui marche... Cette année, on voit que les passements de jambes apportent un boost de vitesse, et voir un peu les petits détails qui changent le gameplay. Après, ils peuvent les enlever si c'est trop fort, mais faut regarder les détails. C'est un regard très pointilleux. Il faut faire beaucoup de matchs pour voir ce qui marche, s'habituer à la vitesse du jeu." Dans l'édition 2023, Boombe's - son nom de code - estime que "les coups de pieds arrêtés ont changé. Je dirais pas que c'est meilleur, mais on s'habitue. Ils ont ajouté des gestes techniques très utiles en entrée de surface. Il faut voir le positionnement des joueurs, comment les défenseurs réagissent pour essayer de trouver le bon dispositif pour bien défendre. Parfois, des joueurs laissent les IA défendre tellement c'est fort. C'est de mieux en mieux, même si c'est pas parfait."

Si Valentin est aujourd'hui considéré comme un professionnel, le contrat n'a rien de mirobolant : "Les partenaires sont à fond derrière nous, ça fait plaisir. On a des petits avantages : un abonnement au Racing, le financement des déplacements, quelques événements. J'ai la chance d'être encore chez les parents, donc ça va, mais si j'avais un appartement, qu'il fallait faire les courses et payer le gaz, ce serait compliqué !" 

Le petit bémol de toute cette histoire, c'est que "[mes] potes ont plus envie de jouer contre moi. Je peux essayer de jouer tranquille, mais il y a quand même l'esprit de compétition. Je peux aller moins vite, jouer avec moins d'astuce... Des fois je les laisse marquer un but." Comme avec moi. Merci Val. 

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Mal embarqués

Le niveau est très relevé dans cette E-Ligue 1, et le duo strasbourgeois est 10^e sur 13 équipes. Chercher les play-offs sera très compliqué. Mardi dernier, le RCSA a été balayé par Lille 3-0, et Valentin a encaissé un dur 4-1 contre Daxe. Pour suivre une rencontre, notez le programme : Strasbourg - Nantes le 21 mars à 18h30 sur le Twitch de l'E-Ligue 1. Allez Racing ! 

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