A quoi servent les feuilles mortes à Strasbourg ?

4 décembre 2018 à 11h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h45 par Estelle Burckel

TOP MUSIC
Ces feuilles seront ramassées pour en faire du compost pour la Ville de Strasbourg / @Top Music

Environ 200 tonnes de feuilles tombent des arbres chaque année à Strasbourg. Où vont ces feuilles ? A quoi servent-elles ?

On ne les remarque pas vraiment, elles font simplement partie du paysage trois voire quatre mois dans l'année. Pourtant ces feuilles qui tombent à l'automne ont bien une deuxième vie, elles sont même très utiles aux espaces verts. 

L'or brun

Une fois ramassées, les feuilles et les branches de la ville de Strasbourg sont emmenées vers deux endroits : au centre de compostage VALTERRA Matières Organiques pour la majorité d'entre elles et à l'Orangerie pour celles qui viennent de Strasbourg Nord (Robertsau, Quartier des XV, Orangerie). Dans les deux cas, ces feuilles sont transformées en compost : les premières sont ensuite commercialisées et vendues à des particuliers, alors que celles de l'Orangerie restent la propriété de la Ville et sont ensuite réintégrées à la végétation strasbourgeoise. Grâce à ces feuilles, pas besoin d'acheter d'engrais pour la Ville de Strasbourg, c'est un cycle qui permet de faire des économies.

Le compost fabriqué à partir des feuilles et des branches récoltées dans le nord de Strasbourg, à l'Orangerie / @Top Music

Impact sur les espaces verts et réchauffement climatique 

Vous l'avez peut-être déjà remarqué, dans certains endroits les feuilles ne sont pas ramassées - pourquoi ? Selon Pascal Burel, technicien des espaces verts à la Ville de Strasbourg, "cela dépend si c'est une forêt, un chemin ou même une pelouse, le ramassage se fait en fonction du lieu". Par exemple, il est important de ramasser les feuilles sur la pelouse pour qu'elles ne soient pas étouffées. En revanche, un endroit forestier doit garder son "tapis" de feuilles pour protéger son sol et servir d'engrais.

En plus du lieu, l'enjeu de ces prochaines années en matière d'espaces verts sera également de réadapter les espaces et les pratiques en fonction du climat  : "Si je pousse l'exemple à l'extrême, on peut se demander quel est l'intérêt de mettre de la pelouse dans un désert !", conclut Pascal Burel.