Colmar : en vélo triporteur pour un café éthique 

22 novembre 2020 à 10h10 - Modifié : 10 mai 2021 à 11h05 par Céline Rinckel

TOP MUSIC
Retrouvez Ma.Dam Coffee le jeudi matin à côté du marché couvert de Colmar. / @Top Music

Depuis quelques jours à Colmar - au marché couvert le jeudi et au marché Saint-Joseph le samedi - vous pouvez déguster un café chez "Ma.Dam Coffee" : une démarche globale entre écologie, itinérance, bio et soutien aux femmes.

Marielle et Damien se sont formés au métier de Barista (spécialiste du café) en Australie. Dès lors, ils ont eu l’idée d’ouvrir un café. Mais l’itinérance leur plaît aussi beaucoup. Ils optent donc pour un vélo triporteur pour être présents sur les marchés, les événements, les salons, etc. dans tous les quartiers de Colmar. Ma.Dam Coffee propose un café de spécialité : "on est puriste : la sélection, la traçabilité, le bio sont importants pour nous", précisent Marielle et Damien qui d’ailleurs préfèrent ne pas proposer de sucre à leurs clients. "Pour nous, mettre du sucre dans le café, c’est comme mettre de l’eau dans le vin !"

On avait envie de faire quelque chose de différent, de plus accessible aussi, de mobile, d’écolo, parce que c’est un vélo, mais on a une petite assistance électrique parce que ça pèse quand même tout son poids. C’était une démarche un peu globale. / Marielle Schmitt

Un café noir, s’il-vous-plaît

Pour parcourir ainsi les marchés colmariens, il a fallu investir 15 000 € pour le vélo triporteur et son aménagement, sans oublier le moulin à grains "pour avoir une bonne mouture", une balance "car on détermine le poids de chaque café", sans oublier la machine à café elle-même qui vient de Florence en Italie. Dans leur démarche, les tasses et les sachets de grains utilisés sont aussi compostables, "pour respecter au maximum l’environnement".

C’est un café qu’on a sélectionné avec beaucoup d’attention et de critères. C’est un café qui est bio. C’est un café qui est responsable, qui respecte surtout les femmes, c’est un café qui a de très belles notes. C’est un café de spécialité. Il y a une très grande traçabilité. Et puis dans toute la préparation du café, l’extraction, on a aussi beaucoup de règles et de critères à respecter. / Marielle Schmitt

Un projet passion

Pour ce jeune couple de Colmariens, "c’est un projet passion, en complément de nos autres activités professionnelles". A long terme, Marielle et Damien souhaiteraient avoir moins d’intermédiaires pour choisir leur café. Leurs voyages les aideront sans doute à choisir. Ils comptent aussi travailler avec des torréfacteurs artisanaux alsaciens.

On essaye de soutenir les femmes, parce que les femmes travaillent de temps en temps dans les fermes, mais souvent elles ne sont pas mises en valeur. Et surtout il y a des coopératives de femmes qui se sont créées pour aider les femmes à avoir un travail, un revenu. On essaye de soutenir ces coopératives là et en ce moment on travaille avec une coopérative de Sumatra, en Indonésie. / Marielle Schmitt