Combien de rues dédiées à des femmes à Strasbourg ?

8 mars 2021 à 17h31 - Modifié : 10 mai 2021 à 11h09 par Anne-Sophie Martin

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Simone Veil a son avenue à Strasbourg. /@Top Music

Selon les chiffres de la ville de Strasbourg, sur 2 517 rues, 178 voies sont dédiées à des femmes, soit 7%. Nombreuses sont les femmes à s'être illustrées par leur engagement, leur créativité artistique, leur courage ou leurs performances sportives. Mais peu ont l'honneur de voir leur nom attribué à une voie dans l'espace public.

"Ce sont dans les rues des nouveaux quartiers, qu'on va retrouver de nouveaux noms de femmes, notamment dans les quartiers Starlette et COOP où  des noms de femmes  syndicalistes seront mis à l'honneur", a précisé Christelle Wieder, adjointe à la maire en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.

Dans le quartier COOP, il n'y aura que des noms de femmes, c'est l'engagement qu'avait pris le conseil municipal de Strasbourg le 20 février 2020 sous le mandat de Roland Ries. La Place des Ouvrières de la Coopé, sera située entre la rue de la Coopérative et l’allée Adèle Klein. Il y aura aussi l'allée Eleanor-Marx, l'allée Käthe-Kollwitz, l'allée Adèle-Klein, l"allée Martha-Desrumaux, rue Lucie-Baud et rue Huguette-Malbos. Le quai qui borde le côté ouest du Bassin Vauban sera nommé quai Florence Arthaud.

Selon la délibération du conseil municipal de février 2020, les prochaines femmes mises à l'honneur sur des noms de rues sont  :

-Eleanor Marx, la fille de Karl Marx, écrivaine et militante socialiste britannique du XIXe siècle ayant défendu la cause des femmes et des ouvriers et à l'origine de la Ligue socialiste en 1885.

-Anne Bonny célèbre femme pirate du XVIIIe siècle.

-Yvonne Foinant, industrielle française qui fut l'une des premières femmes à avoir été élue à la Chambre de commerce en 1945.

-Huguette Malbos, syndicaliste et militante socialiste alsacienne qui fut conseillère municipale de Strasbourg de 1989 à 1995. 

-Katharine Graham, journaliste qui fut directrice de la publication du Washington Post lorsque le journal révéla les « Pentagon papers » en 1971.

-Rina Muller qui prit en main les destinées de la société Shützenberger au moment du décès de son père en 1994 jusqu'à sa mort en 2004. Elle fut également conseillère du commerce extérieur de la France (1985) et présidente du Syndicat des brasseurs d'Alsace. 

-Georgette Schulé qui prit en main le devenir de la Société Alsacienne de Torréfaction et d’Importation de café, plus connue sous le nom de Café SATI.

La plupart des plaques de rues dédiées à ces femmes n'ont pas encore été posées.