Dot-Drops, la marque de valise alsacienne qui casse les codes

Leur design est à la fois simple mais reconnaissable au premier coup d’œil. Les valises Dot-Drops et leur design, qui en plein Tour de France peuvent rappeler celui du maillot à pois, sont à contre-courant de leurs concurrentes. Garanties 20 ans, mais surtout réparables à l’infini, elles se démarquent du reste du marché. En règle générale, la moindre roue cassée, ou canne télescopique endommagée, c’est la tuile et il faut tout changer. « On avait fait une étude sur 1 000 personnes et 80 % des gens nous disaient que quand ils avaient une roue ou une poignée cassée sur leur valise, ils ne savaient pas comment la réparer et n’avaient pas d'alternative de réparation. Ils ont dû changer leur produit alors que la coque était intacte et qu'il aurait pu être utilisé encore de nombreuses années », raconte Julien Ehret, dirigeant de la marque. « C'est en partant de cette problématique qu'on a créé Dot-Drops, avec cet engagement de fournir gratuitement les pièces détachées pendant 20 ans, pour que nos clients puissent réparer très facilement leurs produits. »

La gamme de produits de la marque - Crédit Photo : Top Music - JS

Depuis sa fondation en 2007, la marque basée à Molsheim a pris une tournure profondément écologique, en concevant des produits faits pour durer. C’est ce qu’on appelle l’éco-conception. « On a réfléchi à l'impact environnemental de notre produit sur toutes les étapes dans son cycle de vie et on a essayé au maximum de minimiser son impact environnemental », explique le PDG.

"On peut recycler et réutiliser ce plastique dix fois"

Pour cela, malgré ce qu’on aurait tendance à s’imaginer dans ce genre de démarche, la marque alsacienne se tourne vers le plastique, en faisant « le choix d'utiliser un plastique qui s'appelle le polypropylène. Ce plastique nous assure une grande longévité dans le temps, car il ne faut pas qu'il ait des faiblesses au bout de deux ou trois ans. Sa recyclabilité est aussi intéressante puisqu’on peut le recycler et le réutiliser dix fois, sans qu'il perde ses propriétés mécaniques », détaille Julien Ehret. « Si on avait utilisé des matériaux végétaux, comme du lin, on n’aurait pas pu le recycler et il aurait perdu ses propriétés de solidité au bout de quelques années. Ça ne correspondait pas à nos enjeux. »

Une valise qui se répare seule donc, avec un kit à utiliser à la maison. Pour les réfractaires du bricolage, pas de panique. « Pour changer une roue, c'est deux minutes, pour changer la canne télescopique, c'est 5 minutes. Dans notre schéma d'assemblage, on a un outil universel et un seul type de vis. Donc, l'outil, on le fournit à nos clients à la première demande de pièces détachées et il va le garder tout au long de la vie du produit. C'est simplissime », s’amuse le CEO.

Le PDG Julien Ehret, au cœur de son atelier d'assemblage - Crédit Photo : Top Music - JS

Près de la moitié des ventes sur la période estivale

Une fois le produit arrivé au bout de son utilisation, sa deuxième vie est déjà assurée selon Julien Ehret. « Lorsqu'un client achète un produit, on s’engage à prendre en charge son recyclage. On fabrique le produit, on le commercialise, on aide à sa réparation, et c'est nous qui allons le récupérer gratuitement et s'occuper de son recyclage. On connaît les matériaux et on a identifié tous nos circuits de recyclage en local, comme Graf, qui conçoit des récupérateurs d'eau de pluie en polypropylène. »

Depuis le début de l’été, la marque alsacienne est dans une période charnière de son année, puisque 40% de leurs ventes sont réalisées entre juin et juillet. Le PDG s’est même laissé aller à une discrétion : en ce moment, le best-seller, c’est la couleur abricot.