Nos ex peuvent-ils devenir nos amis ?

10 mai 2022 à 16h07 - Modifié : 10 mai 2022 à 16h23 par Aurèle In The City

J’avoue, j’ai eu beaucoup de mal à me décider quant au sujet de cette nouvelle histoire. Tiraillée entre deux interrogations de la vie amoureuse une fois encore, j’opte finalement pour un avant-goût de ce que pourrait être la suivante, davantage axée autour de l’infidélité, son pardon (ou pas), son rabibochage (entre deux vols d’assiettes, quelques sessions de pleurs et une remise à plat version kamasutra), sa vengeance (1 partout la balle au centre ?) et finalement sa résilience.

Mais ça, c’est pour le mois prochain ! En attendant me voilà replongée dans une question que je m’étais déjà posée en 2006, année de naissance de mes premières chroniques. J’avais alors 28 ans, les fêtes en talons perchés et les bulles étaient de rigueur plusieurs fois par semaines, mon statut de célibataire s’avérait plutôt avantageux. Une vie de presque trentenaire, un boulot, des amis, des rencontres, pas de lendemains et encore moins de promesses, pas d’engagements et surtout pas de grandes déclarations. Un certain Monsieur Je ne sais pas plus ou moins proche…. Et pas mal d’ex ! Des personnes avec qui je suis restée (pour la majorité) en très bon terme.


Des silhouettes que je recroise dans mon contexte professionnel, via des connaissances communes ou courant après leur petit dernier dans les rues pavées de Strasbourg City. Des prénoms devenus pour certains des copains. Ces relations, aussi cordiales voire amicales soient-elles, relèvent-elles d’une forme de normalité ? Nos ex peuvent-ils devenir nos amis ? Parlons ici de relations sans conséquence collatérale liée à la cellule familiale, sans destruction émotionnelle ou autre effet pervers. Qu’ils aient été épisodiques du genre occasionnel, sporadique ou anecdotique ou quelque peu plus notables, constants et/ou intenses, ces moments partagés, sous prétexte de passif, sont-ils voués à être ignorés tout comme leurs protagonistes ?


 A titre personnel, j’ai encore (rappelez-vous, ça cogite depuis le début des années 2000) du mal à comprendre ce qu’il y a de fâcheux à boire un café, prendre des nouvelles ou discuter en bonne intelligence avec un homme qui a partagé l’une ou l’autre fois ma couette. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’aller manger tous les mois avec un ex à La Hache ou à La Casserole ! Il ne s’agit pas non plus d’entretenir une relation toxique, blessante ou douloureuse.


Par ailleurs, je ne suis pas J-LO, ils ne sont pas Ben Affleck. On ne vit pas à Los Angeles et je nettoie moi-même mes toilettes. Certains affirment qu’une relation amicale ne peut pas exister entre un homme et une femme. Par méfiance ? D'autres pensent inimaginable une entente après n’avoir formé qu’un à un moment de vie précis et clos. Par manque de confiance ? A partir du moment où l’histoire est clairement ponctuée d’un point final, ne faut-il pas accepter le passé composé de son + 1 pour construire un présent serein et un futur heureux ? Chacun y verra son intérêt… ou pas. Chaque duo y trouvera sa réponse… ou pas. Parce que chaque aventure amoureuse (oui ! le sentiment amoureux est bien une sacrée aventure et à tout âge !) se veut unique, à chacune son écho et sa résonnance.


Nos ex peuvent-ils devenir nos amis ?