Deux militaires condamnés pour agression homophobe à Strasbourg

30 avril 2024 à 9h14 - Modifié : 30 avril 2024 à 14h54 par Jade Poncet

Deux militaire inculpés pour un agression d'une rare violence à Strasbourg
Deux militaire inculpés pour un agression d'une rare violence à Strasbourg
Crédit : Adobe Stock

Deux militaires de 19 et 21 ans ont écopé d'une année de prison ferme, ce lundi. Ils ont été jugés en comparution immédiate après une agression homophobe survenue à Strasbourg, samedi matin.

Alexis Coutelle 19 ans et Temoana Teautoua 21 ans étaient tous deux poursuivis pour des violences sur un Strasbourgeois de 28 ans mais seul le plus jeune était jugé pour « injures homophobes ». M. Teautoua a été de son côté inculpé de vol avec violence pour avoir dérobé la sacoche de la victime. Au procès, les deux militaires au 152ème régiment d’infanterie de Colmar ont reconnu les faits et se sont excusés. Ils encouraient dix ans de prison mais le tribunal s’est avéré plus clément. Le Ministère Public avait requis trois années dont deux ferme. Aucun mandat de dépôt n’a pour autant été émis, ce qui leur permettra de demander plus facilement un aménagement de peine. Cependant ils ne doivent plus paraître à Strasbourg sur une durée de trois ans, ne pourront pas détenir une arme avant cinq ans et sont interdits de rentrer en contact avec la victime.  

Des faits d’une « rare violence »

L’agression homophobe est survenue dans la nuit de vendredi à samedi entre 4h et 5h du matin au centre-ville de la capitale européenne. Le duo avait déjà failli se battre avec deux autres hommes et c’est en tentant de s’interposer que le Strasbourgeois de 28 ans a été ciblé. Les deux jeunes militaires alors bien alcoolisés ont roué de coups la victime qui s’est vu prescrire dix jours d’ITT (Incapacité Totale de Travailler) à la suite d’un traumatisme crânien, d’un tympan percé et de dents déchaussées. Selon des témoignages, Alexis Coutelle a couvert l’homme d’injures homophobes, tout en insistant sur son statut de militaire. « C’est une agression d’une rare violence et totalement gratuite », s’est indigné le représentant du parquet Éric Haeffele.