Quand l’économie s’invite dans les relations longue durée ?

15 décembre 2023 à 14h28 - Modifié : 22 janvier 2024 à 14h28 par Charlotte Monteil

Aurele in the city
Aurele in the city
Crédit : Karine Faby

Voilà, voilà, nous y sommes… Money, money, money… Tune, oseille, flouze, pognon, bref l’argent !

Quand l’économie s’invite dans les relations longue durée : la longévité du couple entraîne-t-elle une augmentation des coûts érotico-sentimentaux ?

Voilà, voilà, nous y sommes… Money, money, money… Tune, oseille, flouze, pognon, bref l’argent ! OUI, avant tout dans un couple (et qui plus est en vol longue distance) il y a la confiance, le respect (et la patience, il en faut avec moi…). OUI, non seulement les sentiments ne se comptent pas mais en plus ils peuvent se décliner à l’infini. OUI encore, l’amour, parfois trouvé dans le pré, nous comble et pas seulement sur un tracteur.

Il n’empêche, la dimension pécuniaire s’invite dans toutes les étapes d’une construction amoureuse. Si les débuts sont souvent synonymes de sorties aux réveils difficiles (resto, apéro, bar, concert, je n’ose pas évoquer une éventuelle virée en boîte de nuit, ça existe encore ?), les années qui suivent, entre installation commune et partage des postes budgétaires, témoignent de l’envie de deux personnes de s’unir plus ou moins temporairement et plus si affinités. Dans tous les cas, il faut bien un peu de pépettes pour assurer l’intendance logistico-matérielle de la situation.

Quinze, vingt, trente ans plus tard, une fois le frigo changé, le lave-linge réparé et la nouvelle cuvette des toilettes installée, une fois l’ensemble du ménage (sur)équipé, les études des enfants payées et le crédit de l’appart remboursé, les contraintes budgétaires sont-elles enfin relayées à l’avant-dernier voire dernier plan ?

Quand l’économie s’invite dans les relations longue durée : la longévité du couple entraîne-t-elle une augmentation des coûts érotico-sentimentaux ?

C’est bien connu, le vieillissement de la population provoque de multiples effets. Enjeux sociaux et économiques sont à la source de nombreux rapports très intelligents aux indices et perspectives parfois confus. Si d’un point de vue socio-démographique vivre plus longtemps entraîne inévitablement des conséquences sur le système économique national, en est-il de même dans une relation de couple forcément vieillissante au fil des décennies ? Notre produit intérieur bio-émotionnel est-il en danger dans un contexte où amour et longévité cohabitent ?

Nourrir les papillons dans le ventre qu’on ressentait la toute première fois (n’est-ce pas Jeanne Mas ?), prendre le temps à deux, (s’)entretenir spirituellement et physiquement, OUI on en a envie, même très envie mais c’est un job, limite à temps plein et qui peut coûter cher ! Miss Teacher a-t-elle raison quand elle met en exergue l’aspect financier de la conservation des sentiments ? Pour prolonger les plaisirs, préserver les émotions et retenir encore et toujours l’autre, faut-il jouer de quelques accessoires, clins d’œil aux premiers ressentis plus ou moins lointains ?

On ne va pas se mentir, le temps qui passe n’a pas forcément les qualités des grands vins sur nous ! Soyons cash : cellulite (au choix : aqueuse, adipeuse, fibreuse) accumulée depuis l’âge de 30 ans, rides au front et autres plis disgracieux, manque de tonicité à tous les étages, petits bobos, cheveux blancs et double menton marquent sans conteste l’approche imminente de la célébration du demi-siècle ! Alors, on fait quoi pour alimenter la flamme ? On INVESTIT ! Le système économique ne fonctionne-t-il pas ainsi : dépenser pour stimuler l’activité et miser sur l’avenir ?! Au programme donc : remise en forme naturelle (comprendre : faire du sport), programme minceur express (vive les nouvelles technologies !), renouvellement de sa garde-robe, test de toutes les crèmes aux vertus prometteuses et j’en passe ! Mais nous sommes deux dans cette histoire, il faut donc passer en mode développement externe à travers des attentions productives pour l’autre. Un investissement de plus ou si vous préférez une augmentation supplémentaire des dépenses (privées) qui induit bien une certaine forme de hausse de la consommation du ménage sous toutes ses formes…

Alors, si comme le prônait Marylin Monroe, le bonheur n’est pas dans l’argent mais dans le shopping, rendez-vous dans vos boutiques préférées (si possible indépendantes) avant de vous lover sous la couette, peut-être le meilleur spot du mois, entre températures glaciales et fêtes de fin d’année.

To be continued….