CTS : un programme de rénovation pour les rames qui fêtent leurs 20 ans

C’est une opération de maintenance d’envergure que s’apprête à vivre la CTS durant les trois prochaines années. À l’occasion des 20 ans de leur génération de tramways Citadis 1, mise en circulation en 2005, l’ensemble des 41 rames du réseau qui soufflent leur vingtaine cette année seront progressivement réhabilitées. Après plusieurs mois de rénovation, la rame prototype de ce programme de révision est remise en service sur le réseau ce lundi. À compter de ce jour, une rame sera rénovée chaque mois jusqu’à l’été 2028. À cet égard, un nouvel atelier de grande révision a été bâti sur le dépôt CTS de la Kibitzenau.

Bien qu’intervenant quelques semaines après l’accident de tram survenu dans le tunnel de la gare de Strasbourg, ces opérations de maintenance ne sont pas reliées à cet incident et sont prévues de longue date. « Ce sont des opérations programmées, qu’on fait tous les dix ans. Cette première rame a commencé à être rénovée à l’été 2024. Dans l’ensemble, ces opérations permettent d’améliorer la sécurité mais surtout la fiabilité des rames », détaille Sebastien Lasfargue Directeur Général Adjoint de la CTS. Au delà de ces améliorations internes, des nouveautés arriveront aussi pour les usagers : nouvelle signalétique, nouveaux coloris et « espaces mieux identifiés pour les personnes à mobilité réduites et les personnes fragiles », explique Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg en charge des mobilités. 

"27 tramways seront remplacées à partir de 2026"

L’occasion de faire le point sur le reste des effectifs du réseau CTS. « Il y a 107 rames au total : 41 rames de cette génération, 39 d’une génération plus récente, mise en service entre 2017 et 2019 et 12 nouvelles rames qui arriveront à partir du mois de juin. 27 autres tramways, mis en service en 2000, seront amenés à être remplacées à partir de 2026 et jusqu’en 2028 », détaille le DGA. En France, ces rames sont homologuées pour une durée de 30 ans. Une fois définitivement retirées de la circulation, une opération d’upcycling permettra de les revaloriser. « On récupérera les pièces pour continuer à faire la maintenance sur d’autres rames. Ensuite, on va valoriser le reste de la rame en revendant les pièces et la ferraille, car de toute façon, ils ne pourront plus rouler en France », complète Sebastien Lasfargue.