Donald Trump envisage de fermer le Consulat des Etats-Unis à Strasbourg

MISE A JOUR LE 03/03/2025 A 14h30 

A l'heure où de nombreux Alsaciens étaient désireux de prendre la direction des Etats-Unis, au milieu du 19^e siècle, et où le plus célèbre sculpteur local offrait la plus célèbre des statues au monde, un Consulat général ouvrait ses portes à Strasbourg. Nous sommes alors en 1866. Malgré les guerres, jamais les Etats-Unis n'ont perdu l'attache avec la région. Jusqu'à 2025 ? 

Car il semble en effet que la politique "d'efficacité" de Donald Trump passe par la fermeture de plusieurs consulats en France, comme Rennes, Lyon, Bordeaux ou Strasbourg. Au même titre qu'en Allemagne, Düsseldorf, Hambourg ou Leipzig seraient aussi menacés. 

Le Consulat général joue pourtant un rôle important pour les entreprises américaines ou les ressortissants américains résidant en Alsace, et il a été associé, bien sûr, aux 80 ans de la Libération, dans laquelle l'armée américaine a joué un rôle primordial. 

"Un coup porté à la coopération"

Ce lundi matin, le conseiller municipal centriste Pierre Jakubowicz s'est ému de cette information. "Cette décision du Président américain, si elle était confirmée, marquerait une étape de plus dans sa volonté isolationniste, de rejet du multilatéralisme et de l'Europe dont Strasbourg est capitale", écrit-il. Cela "porterait un coup à la coopération entre les Etats-Unis et notre région qui avec Bartholdi a contribué à leur offrir la statue de la Liberté et dont de nombreux habitants y sont installés [...]."

La réaction de la Ville 

La municipalité n'a pas tardé à réagir avec ce communiqué envoyé à la mi-journée. « L’annonce du départ possible du Consulat des États-Unis à Strasbourg est un signal préoccupant pour notre ville, qui joue un rôle essentiel en tant que capitale européenne et siège de nombreuses institutions internationales, notamment le Conseil de l'Europe. Le consulat américain est un acteur clé de notre dynamique internationale, facilitant les échanges diplomatiques et économiques, et son départ pourrait avoir des répercussions non négligeables en termes de liens internationaux tissés de longue date entre les États-Unis et le Conseil de l'Europe. Cette décision envoie un message inquiétant sur l’orientation des priorités de la nouvelle administration américaine. Nous sommes résolus à maintenir des relations solides avec nos partenaires internationaux, y compris les États-Unis, et à promouvoir Strasbourg comme un lieu de convergence pour la diplomatie européenne et mondiale. »