Enquête sur l’Orangerie : que va devenir le parc strasbourgeois ?
Publié : 28 février 2025 à 13h01 - Modifié : 4 mars 2025 à 20h12 Jules Scheuer
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Ce jeudi, l’Eurométropole de Strasbourg a présenté les restitutions de l’enquête sur le plan d’évolution du parc de l’Orangerie lors d’une assemblée de quartier « un peu particulière ». Plus de 1200 personnes ont répondu à cette enquête, qui aidera à définir les grandes lignes du plan d’action dévoilé à l’automne.
Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, a ouvert cette réunion de quartier en rappelant « l’attachement collectif à ce parc absolument exceptionnel ». Un parc exceptionnel de par sa taille et son histoire notamment. L’Orangerie, le principal espace vert de l’Eurométropole de Strasbourg, qui s’étale sur 26 hectares avec ses 3000 arbres, prépare actuellement sa mue. Depuis la disparition du zoo et la fermeture du bowling, le parc a besoin de renouveau.
C’est dans le cadre du plan d’évolution des grands parcs strasbourgeois que celui de l’Orangerie va connaître des améliorations après le Parc Schulmeister et celui de la Citadelle. Ce jeudi 27 février, la municipalité strasbourgeoise a présenté les résultats de l’enquête publique partagée à ses habitants pour définir les attentes et besoins du parc. 1237 réponses ont été reçues entre août et octobre 2024.
Jeanne Barseghian était présente pour répondre aux questions des résidents - Crédit Photo-JS
Parmi les préoccupations les plus citées, l’absence d’animaux dans l’Orangerie depuis la fermeture du zoo il y a plus de deux ans. Certains résidents aimeraient revoir de la faune dans l’enceinte du parc. Une autre époque pour Marie-Françoise Hamard, élue en charge des animaux dans la ville. « Je retiens qu’il y en a 88 [résidents, NDLR] qui ont la nostalgie du zoo, c’est à dire une minorité. Je respecte leurs opinions mais c’est intéressant d’expliquer qu’au 21e siècle, on ne peut plus continuer à porter ce regard de possession totale des animaux. Cette époque est révolue. Il faut changer de regard ».
Des animaux domestiques en semi-liberté
Pour autant, la place de l’animal à l’Orangerie a été repensée et il aura sa place dans le futur parc. « Nous avons également mis en place un certain nombre d’animations, de conférences, de parcours pédagogiques, de visites guidées. La mini-ferme va aussi être réhabilitée, revitalisée, remise en état », précise encore l’élue. « Nous y présenterons des animaux domestiques en semi-liberté. Ces animaux ont une particularité : ils ont été sauvés des laboratoires de l’expérimentation animale. »
Le manque de toilettes publiques avec des horaires adaptés a également été pointé du doigt. Pour le conseiller d’Alsace et élu de l’opposition, Nicolas Matt, c’est un manquement de la part de la municipalité. « Ça fait quatre ans que j’alerte la maire sur le manque de toilettes publiques. Aujourd’hui l’enquête montre que trois personnes sur quatre en réclament. C’est un comble que les gens qui ont besoin de se soulager trouvent porte close ». La Ville a annoncé que des blocs sanitaires trouveront leur place dans le parc dès ce printemps, en attendant la réouverture du bowling en décembre, dans lequel les toilettes publiques seront intégrés.
Après la réception des résultats de cette enquête, la Ville de Strasbourg s’appuiera dessus pour définir les grandes lignes du plan d’action, qui sera dévoilé à l’automne.