La mouche orientale des fruits repérée à Pfastatt

3 août 2022 à 8h24 - Modifié : 3 août 2022 à 8h28 par Carole Campo

La Bactrocera Dorsalis a été repérée à Pfastatt
La Bactrocera Dorsalis a été repérée à Pfastatt
Crédit : @Ana Rodriguez

Elle peut s’attaquer à des centaines de fruits et légumes sauvages ou en culture. Un spécimen de mouche orientale des fruits adulte a été repéré du côté de Pfastatt. C’est la première fois que cet insecte hautement nuisible est observé dans le Grand Est.

Elle mesure à peine 5 mm mais peut provoquer de gros dégâts dans les cultures de fruits et légumes. Un spécimen adulte de mouche orientale du fruit (Bactrocera Dorsalis) a été capturé dans l'agglomération mulhousienne, à Pfastatt. Si cet insecte particulièrement nuisible avait déjà été repéré depuis deux ans dans le sud de la France ou ponctuellement en région parisienne, c'est la première fois qu'il est capturé dans le Grand Est. Des mesures de prévention doivent être observées par les professionnels et les particuliers. 

Un insecte nuisible

Un specimen adulte mâle a été repéré sur la commune de Pfastatt, c'est la première interception de cette espèce dans le Grand Est. "Les premiers éléments d’investigation établissent aussi dans ce cas un lien avec l’importation de fruits exotiques contaminés", précise la préfecture du Grand Est. Le Bactrocera Dorsalis peut s'attaquer à des centaines d'espèces de plantes, fruits et légumes qu'ils soient sauvages ou en culture. Les larves de la mouche se développent dans les fruits, ce qui les rend impropre à la consommation. Sont notamment touchés les fruits comme les mangues, figues, bananes, pêches, les agrumes (citrons, oranges...) et aussi des légumes comme les poivrons, les courges ou les tomates. 

La mouche orientale des fruits est originaire d'Asie, elle s'est propragée dans le Moyen-Orient puis dans quasiment toute l'Afrique au début des années 2000. Sa présence a été signalée en Europe pour la première fois dans le sud de l’Italie en 2018.

Des mesures préventives de gestion 

"L’insecte est l’objet d’une attention toute particulière car il fait partie des 20 organismes nuisibles, constituant une priorité pour les États membres de l’Union européenne au regard de la gravité des problèmes économiques ou environnementaux qu'ils peuvent engendrer", explique la Préfecture du Grand-Est par communiqué. 

Les services de l'Etat (DRAAF, FREDON) en lien avec des organisations agricoles ont mis en place des mesures de gestion après la détection de ce cas :

• enquête épidémiologique,
• densification du réseau de piégeage,
• contrôles visuels renforcés et prélèvements de fruits et légumes,
• mesures prophylactiques sur cultures et lieux de vente. 

A l’entrée de l’Union européenne :
Pour les particuliers : 
Ne pas rapporter de fruits ou légumes frais dans ses bagages.

Pour les professionnels : 
S’assurer de la présence d’un certificat phytosanitaire attestant de la réalisation d’un traitement efficace après récolte en cas d’importation depuis les zones non indemnes.

En France
Pour les particuliers : 
Ne pas laisser pourrir les fruits sur les arbres ou au sol, les mettre dans des sacs poubelles fermés pendant 15 jours avant compostage. 
Pour les professionnels du commerce de fruits et légumes frais : installer des pièges à insectes près des points d'entrée et de sortie de marchandises, fermer les sacs poubelles et bennes de façon à limiter le développement des asticots et des mouches.

Pour les agriculteurs :
mettre en place des techniques culturales contribuant à la destruction des récoltes tombées au sol (travail du sol, girobroyage…), mettre en place si possible des filets insect-proof sur les différents végétaux en culture, éviter de récolter en sur-maturité, ramasser et détruire les fruits tombés au sol.