Le savoir-faire alsacien de la poterie Siegfried-Burger
/medias/bdw90XUz6T/image/IMG_51441750236383975.webp)
La poterie Siegfried-Burger de Soufflenheim existe depuis 1842. Elle produit de nombreux objets en argile, comme ses célèbres terrines à Baeckeoffe ou encore ses moules à Kouglof.
La poterie Siegfried-Burger, c’est une histoire de famille qui dure. Chaque année, l’entreprise réalise près de 140 000 pièces. Tous les produits sont minutieusement peints à la main avec les célèbres motifs alsaciens : cigognes, bretzel… On retrouve les classiques plats pour le four ou les moules à Kouglof, mais la poterie a su évoluer dans le temps et la tendance pour proposer des pièces innovantes. « On fait des gamelles pour chiens, des mugs personnalisés, des jardinières… On a aussi une nouveauté qui permet d’égoutter les asperges. C’est un métier au final très évolutif », explique Pierre Siegfried, gérant de la poterie Siegfried-Burger.
15 jours pour créer un moule à Kouglof
De la fabrication de l’argile jusqu’au produit fini, la poterie de Soufflenheim réalise elle-même toutes les étapes de fabrication. « On a d’abord la mise en forme, du nettoyage, du séchage. Après on va appliquer la couleur de base, de nouveau sécher. Ensuite on va s’attaquer au décor dans nos ateliers, et une première phase de cuisson qu’on appelle le biscuit qui permet de fixer la couleur et le décor. On va repasser le produit dans un émail blanc, le blanc va fondre à la cuisson pour faire ressortir les couleurs », détaille Pierre Siegfried. Par exemple, pour un moule à Kouglof, il faut compter 15 jours de fabrication.
Crédit : TopMusic - JC
Une concurrence chinoise
La poterie Siegfried-Burger se démarque avec son savoir-faire et ses traditions alsaciennes, malgré une concurrence étrangère de plus en plus présente. « On a une indication géographique qui nous protège. En effet, nos produits sont appréciés par les Chinois puisqu’on est copiés. Copier c’est toujours facile, fabriquer et innover c’est différent », lance Pierre Siegfried.

Vosgienne (et fière de l’être), Julia Clementz a réalisé ses études à l’Institut Européen de Journalisme à Strasbourg. Aujourd’hui journaliste reporter pour Top Music, elle sillonne l’Alsace pour vous partager l’actu du moment, mais aussi des initiatives locales ou des bons plans.