Orisae, nouvel horizon pour notre alimentation

1er décembre 2022 à 7h00 - Modifié : 2 décembre 2022 à 10h05 par Sébastien Ruffet

Orisae
Cléo et Axel se sont lancés avec passion dans l'aventure
Crédit : @Top Music - SR

A Strasbourg, Cléo et Axel font du neuf avec de l'ancestral. Avec Orisae, le couple veut remettre la fermentation au goût du jour, à tous points de vue.

C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Si l'adage est connu, il est relativement peu mis en application, après quelques décennies où l'industrie agro-alimentaire nous a habitués aux conservateurs, édulcorants et autres exhausteurs de goût... On se demande si ce que nos ancêtres mangeaient avait du goût et combien de temps ils conservaient leurs aliments. En fait, avec Orisae, on a déjà un début de réponse. "La fermentation, c'est une méthode ancestrale de conservation", rappelle tout de suite Axel Bidault, le co-fondateur en compagnie de Cléo Jouve-Corneloup. "On contrôle ce qu'on met, il n'y a pas de chimie, pas de machine, pas de produits. Cela va en plus développer des arômes, et ça permet de conserver des produits frais et c'est très bon pour la santé." 

Que du bonheur quoi. "Pourquoi on ne le fait pas plus ?", interroge Cléo. Bonne question. 

Avec Orisae, start-up lancée en 2020, Cléo et Axel veulent se positionner comme "le carrefour de la fermentation faite maison", en proposant des kits prêts à l'usage. Les ferments sont élevés dans leur laboratoire de Strasbourg, et vont vous permettre de faire votre propre kéfir ou votre propre kombucha, deux boissons fermentées sans alcool, au goût proche du cidre et de la limonade. Mais ce n'est que la première étape, puisqu'avec Orisae, vous allez aussi apprendre à faire vous mêmes vos produits fermentés à la maison, pour conserver vos produits frais, et les consommer plus tard. Dans un contexte environnemental et économique toujours plus tendu, pouvoir garder des produits de saison plus longtemps, c'est dans le sens de l'Histoire.

Des aliments qui gardent leurs propriétés 

Cléo garde ainsi très simplement les tomates cerises de son jardin dans une saumure. "On les ressort au milieu de l'hiver, elles sont tout aussi croquantes qu'en plein été, elles ont gardé leurs caractéristiques nutritives, contrairement à une conserve classique." Orisae est aussi là pour vous apprendre à bien le faire, après avoir compilé des données d'un peu partout. "Il n'y avait pas jusqu'ici d'information structurée sur la fermentation faite maison", souligne Axel, qui s'est envoyé des dizaines de vidéos et d'articles d'un peu partout dans le monde. "On veut compiler tout ça et le rendre accessible." 

En deux ans, le couple a beaucoup appris. Techniquement, et commercialement. Une deuxième version du kit vient donc de sortir, avec dans l'idée de sortir un kit par aliment à terme. Après une première campagne de financement participatif réussie, Orisae en lance une deuxième, avec des kits ou des abonnements pour apprendre à faire soi-même à la maison. 

> La campagne sur KissKissBankBank par ici 


Changer le monde

Parcours atypique pour Cléo et Axel, qui se sont rencontrés alors qu'ils étaient étudiants à la Haute Ecole des Arts du Rhin ! S'ils concèdent ne pas avoir eu un déclic particulier, cette volonté de "changer le monde" (Axel) découle d'un cheminement. "A la fin des études, finalement, on avait fait que suivre. Et là on s'est demandé à quoi allaient servir ces compétences... Pourquoi faire une nouvelle chaise ? Un nouveau canapé ? Ça pose question..." En tombant presque par hasard sur ce sujet de la fermentation, ceux qui sont désormais en couple ont décidé de pousser leurs investigations et de réorienter leurs études. Un petit coup de pouce du réseau de l'étudiant entrepreneur, et c'était parti !


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