Strasbourg : les travaux de la Laiterie inquiètent les occupants de l’Espace K

Publié : 16 mai 2023 à 17h51 - Modifié : 17 mai 2023 à 9h26 par Jules Scheuer

L'espace K accueille aujourd'hui dans ses locaux la troupe de théâtre du Kafteur.
L'espace K accueille aujourd'hui dans ses locaux la troupe de théâtre du Kafteur.
Crédit : Le Kafteur

Avec l’annonce des travaux d’agrandissement de la Laiterie le 5 mai dernier, les occupants de l’Espace K ont appris que leurs locaux seront amputés par la même occasion. Le Club, salle de concert annexe, sera délocalisée de manière définitive dans une de leur deux salles, à la place du "salon des curiosités".

Le mercredi 10 mai, lors du conseil municipal de Strasbourg, plusieurs sujets importants sont passés par le chemin des votes, dont le fameux projet d’agrandissement de la Laiterie. Le texte a été voté sans problème, validant ainsi les travaux qui débuteront dans la salle de concert en 2024. Conséquence directe de ces opérations, la mythique salle gérée par l’association Artefact devra délocaliser sa salle annexe, le Club. C’est le "salon des curiosités", une des deux salles de l’espace K, qui a été choisi pour l’accueillir à partir de 2025. 

Un appauvrissement des activités du Kafteur

Une situation qui n’est pas du goût des salariés et des membres bénévoles du Kafteur, la compagnie de théâtre occupant les locaux de l’espace K depuis huit ans. Dans un communiqué de presse, ils ont exprimé leur mécontentement à ce sujet. « L’idée de devoir imaginer un projet artistique construit pour arranger l’organisation de concerts en même temps que la tenue de spectacles de théâtre dans des salles mitoyennes, même ré-agencées, ne peut entraîner qu'un appauvrissement de notre activité. »

« On a aussi été choqués par la manière de faire »

Jean-Luc Falbriard, créateur du Kafteur, a lui aussi réagi à ces travaux d'envergure. « On a un projet artistique qui fonctionne depuis maintenant huit ans sur ce site, notamment grâce au salon des curiosités. C’est un espace dans lequel on peut developper tout un tas d’activités. Parmi elles, certaines nous servent en plus à nous financer puisqu’il nous manque des aides de la ville », explique-t-il. « On a aussi été choqués par la manière de faire. On a découvert ce projet de délocalisation une semaine avant que cela soit voté en conseil municipal et on n'a pas été consultés. On est très inquiets sur notre avenir, même si du côté de la ville on essaye de nous rassurer, de nous dire qu’on va être à notre écoute. Mais cela va être compliqué de developper une offre qui va plaire au public. »

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