Strasbourg : une étude inédite sur les arbres en ville

29 juillet 2022 à 16h58 - Modifié : 1er août 2022 à 11h51 par Martin Antoine

Etude menée en France
Des capteurs et des sondes ont été installés sur des micocouliers à Strasbourg
Crédit : DR / Top Music

Depuis plusieurs semaines à Strasbourg, des scientifiques cherchent à savoir quels sont les arbres qui résistent le mieux au réchauffement climatique en zone urbaine. Une première en France.

Depuis plusieurs semaines, de mystérieux grillages ont été installés autour d'une série d'arbres du quartier des Contades à Strasbourg. « Il s’agit d’une étude que nous menons sur ces espèces pour mesurer leur résistance au réchauffement climatique, une première en France » explique Georges Najjar, climatologue et maître de conférences à l’Université de Strasbourg. Un projet réalisé dans le cadre du "plan Canopée" (10.000 nouveaux arbres plantés d'ici 2030) de l’Eurométropole de Strasbourg. Des sondes et des caméras thermiques ont ainsi été installées ces dernières semaines sur des micocouliers mais aussi des tilleuls et des platanes, espèces les plus présentes dans la capitale alsacienne. Ces appareils mesurent en temps réel les besoins des arbres en eau, mais aussi la température des feuilles.

Créer des ilôts de fraîcheur

« L’enjeu est considérable pour une municipalité comme la nôtre. Les conclusions de cette étude nous permettront de repenser l’architecture de plantation des arbres dans la ville mais aussi de privilégier les essences qui résistent le mieux aux fortes chaleurs » précise Christophe Marx, expert arboricole à la Ville de Strasbourg. Le but est aussi de déterminer quels sont les arbres qui apportent le plus de fraîcheur aux habitants. « Dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain, nous pourrons dire quels arbres doivent être plantés à proximité des constructions pour constituer des îlots de fraicheur » assure Tania Landes, topographe et maître de conférence à l’Insa Strasbourg.  Les premières conclusions de cette étude sont attendues en 2025 et pourraient ensuite être appliquées par l’ensemble des collectivités françaises. « Planter un arbre en ville représente entre 2 000 et 3 500 euros, l’enjeu financier est donc aussi considérable » conclut Christophe Marx.