1 partout balle au centre ?

16 novembre 2022 à 14h38 - Modifié : 17 novembre 2022 à 16h35 par Aurèle In The City

Aurèle in The City

Pour débuter cette chronique, j’aurais pu aller sur le terrain des métamorphoses sportives. J’aurais pu imaginer une histoire de balle ronde suscitant bien trop souvent, à mon goût, une forme d’excitation excessive dans et en dehors des stades. J’aurais pu également penser à une anecdote tennistique à l’occasion d’une rencontre internationale à Strasbourg City dans le cadre des fameux IS.

J’aurais pu évoquer… J’aurais pu soupçonner… J’aurais pu envisager…

 

Oui mais non ! Je préfère aborder cette nouvelle histoire d’un point de vue tout à fait concret ou presque, en me demandant si cette notion d’égalité que l’on peut retrouver dans des compétitions athlétiques se transpose elle aussi dans le milieu du sentiment amoureux ? A l’issue d’un débat émotionnel engageant un premier déséquilibre foncièrement adultérin suivi d’une revanche du même style, sommes-nous à égalité ?

Revenons-nous alors à un niveau d’équité permettant une continuité amoureuse juste, sans rancœur et sincèrement vraie ?

1 partout balle au centre ?

N’ayons pas peur des mots, l’infidélité est partie intégrante de cette chronique aux airs de… ce que vous voudrez…  Un sujet abordé il y a quelques mois avec Madame Kiss kiss red autour d’un thé (oui ça m’arrive et plus souvent qu’on ne le pense) en ce début de printemps sur la terrasse de …. Impossible d’en dire davantage sur ce lieu prisé des Strasbourgeois aux heures matinales sans mettre en difficulté ce nouveau personnage de mes p’tites histoires aux relents très… Aurèle in the city.  

 

Nous voilà donc activement en train de siroter plus ou moins nos boissons chaudes, sans arrière-pensée, sans intention mal placée. Pourquoi, comment en sommes-nous arrivées à échanger autour de l’infidélité… ? Ca c’est une question !

En revanche, l’ébauche de quelques explications s’est progressivement dévoilée parmi une multitude de questions toutes couleur pas vraiment menthe à l’eau. Pourquoi allons-nous voir ailleurs le temps de quelques heures, quelques jours, quelques mois ? Par interdit ? Par manque ? Pourquoi revenons-nous finalement au nid ? Par confort ? Pour les enfants ? Par habitude ? Mais pourquoi suffit-il parfois d’un petit rien pour entraîner un grand chamboulement ?

 

Mais au fait, c’est quoi l’infidélité ? Si je m’en réfère au Larousse, il s’agit « d’un manque de fidélité, de respect à un engagement, envers un être aimé, un ami ». Contraire = constance ; comprendre littéralement « persévérance de quelqu'un, entretenue par une force morale sans défaillance ».

 

Oh merde ! Vu comme ça et après 5/6 coupettes (si je réfléchis le jour, j’écris le soir), je préfère partir sur ma propre version. Infidélité : « si tu réalises que l’amour n’est pas là/que le soir tu te couches/sans aucun rêve en toi /(…)/RESISTE ….». Merci France Gall pour ce comeback en 1981 mais je vais tenter de moderniser la situation en la personnalisant.

Infidélité ?  Tromperie au 1er geste qu’il soit corporel ou sensuel mais pas émotif. Je ne parle pas ici d’un regard, ce n’est pas parce qu’on a choisi son menu qu’on ne peut pas jeter un œil à la carte. C’est tellement humain, tellement facile (surtout après des décennies partagées entre fous rire et larmes), tellement accessible …

 

1 partout balle au centre ?

A 35, 40, 50 ans ou plus, il semble que l’âge n’ait pas d’importance pour vivre un extra érotico-sentimental. Elle ou lui, là aussi pas de règle pour une incartade. Juste un constat à priori assez majoritaire : le + 1 (officiel) est au courant et une fois le choc émotionnel passé, peut accepter, pardonner, oublier, comprendre, tolérer. Une fois encore, le choix de la terminologie est futile, le +1 reprenant sa place (légitime) au sein de la cellule familiale. Après avoir reproduit le même schéma ?

1 partout balle au centre ?

Comme le dit Madame Kiss kiss red, si on arrive plus ou moins à cerner une situation amoureuse de l’extérieur, une fois la porte de la maison fermée, difficile de savoir ce qu’il se passe derrière… Arrangement ? S(t)imulation sentimentale ? Retrouvaille ? Equilibre amoureux ? A chacun sa fiche méthodo. Monsieur Je ne sais pas m’a suffisamment rabâché que seul le résultat compte… Pour le coup, je m’interroge un peu sur la tournure de ce résultat mais je suis sûre qu’une occasion se présentera pour préciser certains points de cette formule magique.

Pour l’heure, place à la psychanalyse de comptoir version Aurèle pas très adepte des rendez-vous développés par les fameux coachs de vie mais dont la tendance s’affirme comme celle de l’inflation.

On fait quoi alors ? On pleure, on claque la porte, on jette les affaires par la fenêtre ? On se pose, on se calme, on remet les compteurs à zéro ?

L’amour nous rend peut-être aveugle ou nous renvoie, au contraire, à une forme de lucidité quant à la difficulté d’entretenir son couple au fil des années, entre tempête familiale, questionnement introspectif, complexité professionnelle et gestion de l’usure (plutôt classique) du quotidien.

Non les histoires d’amour ne finissent pas mal en général. Mais quoiqu’il en soit, une fois l’acte d’infidélité consommé, pas de V.R mais une réalité bien réelle qui forcément fait bobo au cœur.

TO BE CONTINUED…