La filière maïs en congrès à Mulhouse

26 novembre 2018 à 7h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h45 par Céline Rinckel

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La filière maïs en congrès à Mulhouse / @Nicolas Urkman

Le maïs a tenu son congrès annuel en Alsace, à Mulhouse. 550 congressistes étaient présents pour organiser la filière et parler de son avenir.

Parmi les enjeux de la culture maïsicole, il y a les importations que dénonce l’AGPM (Association Générale des Producteurs de Maïs), mais aussi l’emploi des travailleurs saisonniers (40 000 employés occasionnels dans la filière maïs). Autre point abordé lors de son congrès : l’irrigation. "De toute façon les exploitations qui n’irriguent pas vont disparaitre, petit à petit, obligatoirement", confie Eric Frétillère, président d’Irrigants de France. Ce dernier fait un plaidoyer pour développer le stockage de l’eau :

L’Alsace a été particulièrement bien placée cette année pour voir que pendant la période hivernale, il y a eu beaucoup d’eau. Et il y a eu une très grande sécheresse pendant l’été. Et qu’en fait retenir l’eau et la stocker quant elle est en excès pour s’en servir l’été, je pense que c’est du bon sens paysan, et je pense que c’est quelque chose sur lequel il faut vraiment qu’on arrive à trouver des solutions.

Trop d'irrigation ?

Pour le grand public, la filière maïsicole consomme beaucoup trop d’eau, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. "Irriguer quant il fait très chaud, on reproche l'évaporation alors qu'en fait elle n'est que de 5-6%. En fait c'est le fruit d'une réflexion. Si les agriculteurs peuvent baisser le taux d'irrigation, ils vont le faire". Alors faut-il toujours autant irriguer ?

Non, il n’y a pas besoin de tout le temps irriguer. En fait il y a un énorme travail qui est déjà fait sur l’efficience de l’eau. C’est-à-dire qu’aujourd’hui les agriculteurs ont accès à des sondes qui leur permettent de savoir l’humidité qu’il y a dans le sol, pour savoir si on irrigue ou si on n’irrigue pas.

La situation pourrait rapidement changer pour les agriculteurs, car depuis une semaine se tiennent aussi les Assises de l’eau (jusqu’en mars) qui répondront sans doute à ces questions. 

Des innovations dans les semences de maïs

Enfin, il a été question des semences pendant le congrès mulhousien. 1 500 variétés de semences sont produites en France. D’ici un an, une plate-forme web permettra aux agriculteurs de choisir la meilleure variété de semence en fonction de leur territoire. Des semences de maïs bio sont aussi proposées.

Reste maintenant à rencontrer le nouveau ministre de l’Agriculture. Le président de l’AGPM a demandé un rendez-vous car le ministre n’a pas pu venir à Mulhouse.