Ma matinée en gilet orange

30 novembre 2018 à 15h12 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h45 par Céline Rinckel

TOP MUSIC
Céline lors de la collecte de la Banque Alimentaire / @Top Music

Ça ne vous aura pas échappé si vous êtes allé faire vos courses : la Banque Alimentaire fait ce vendredi et ce samedi sa collecte annuelle. J’ai été bénévole durant une matinée.

Un peu avant 8h et l’ouverture de la grande surface, les bénévoles s’activent déjà : préparation des cageots qui accueilleront les denrées, mise-en-place des affiches et des points de collecte. La Banque Alimentaire du Bas-Rhin m’a trouvé un poste dans un supermarché à Illkirch-Graffenstaden : je vais accueillir les clients en leur distribuant un flyer pour les sensibiliser à la collecte. C’est parti pour quelques heures de "Bonjour Madame, ce week-end la Banque Alimentaire fait sa grande collecte nationale".

Avec Muriel et Gérard entrain de distribuer des flyers / @Top Music

Des conserves, du riz, du sucre

Les clients du magasin sont souriants et connaissent bien cette association. La Banque Alimentaire jouit d’une bonne notoriété. La question récurrente est "De quoi avez-vous le plus besoin ?". Cette année, les denrées les plus souhaitées sont des conserves (de fruits, légumes, viande et poisson), du cacao, du café, de l’huile, du vinaigre, etc. Certains donateurs sortent un peu des sentiers battus en offrant du thé, des dattes, des figues, du lait, des brosses-à-dents, des mouchoirs. Tous les dons sont les bienvenus. Dans le Bas-Rhin, cette collecte pendant deux jours permet d’approvisionner 15% du stock annuel. Les denrées sont ensuite redonnées à des associations caritatives. 

Les denrées sont récoltées dans des chariots avant d'être triées / @Top Music

Des fins de mois difficiles pour tous

Durant ma matinée "en gilet orange" (la couleur de la Banque Alimentaire !), j’ai bien sûr le droit à quelques remarques : "vous vous êtes trompé de couleur de gilet mademoiselle". Certains justement estiment ne plus avoir assez de pouvoir d’achat pour aider les plus démunis : "les fins de mois sont durs vous savez". D’autres sont "blasés" : "ma voisine est tchéchène, elle a eu une aide alimentaire et elle a tout jeté à la poubelle". Et certains trouvent d’autres excuses : "j’aide la cause animale mais pas les humains". Chacun se fera son opinion.

Un exemple de produits offerts / @Top Music

Devenir bénévole pour quelques heures

Gérard, mon binôme, est un retraité qui aide depuis quelques années la Banque Alimentaire et il a vu les choses évoluer : "cette année je trouve que c’est plus difficile de recueillir les dons. On voit beaucoup plus de personnes dans le besoin qui viennent faire leurs courses". Et justement d’après Gérard : "ce sont souvent les moins riches qui donnent le plus". Dans la grande surface où je me trouve, les profils des bénévoles sont tout aussi divers que les clients accueillis : une chercheuse du CNRS, un employé de la SNCF, un travailleur social, une étudiante, une mère au foyer, etc. Chacun avait envie de consacrer quelques heures de son temps libre "pour aider, pour faire un petit geste de solidarité". Un geste simple mais utile : la Banque Alimentaire du Bas-Rhin mobilise 6 000 bénévoles sur ces deux journées…et il est encore temps de vous inscrire !

 

Les produits sont triés avant d'être emmenés au stock à Illkirch / @Top Music