Coronavirus : un couvre-feu dans 4 communes en Alsace et pas d'ouverture de commerces après 20h dans tout le Bas-Rhin

25 mars 2020 à 15h42 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h58 par Anne-Sophie Martin

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Obernai est la deuxième ville d'Alsace qui a instauré un couvre-feu. / @Wikipedia

Quatre communes en Alsace ont décidé d'un couvre-feu pour mieux faire respecter les mesures de confinement : Mulhouse, Obernai, Sainte-Marie-aux Mines et Brunstatt-Didenheim. La préfecture du Bas-Rhin vient de décider d'encadrer les modalités d'achat alimentaires dans tout le département.

Pour limiter les déplacements, la préfecture a décidé ce mercredi d'encadrer les modalités d’achats alimentaires dans le Bas-Rhin. 
Le communiqué de la préfecture précise que les commerces alimentaires de détail ne sont désormais plus autorisés à ouvrir au public entre 20h00 et 06h00. La livraison à domicile et les drive restent autorisés.
De même, les restaurants et débits de boissons ne sont plus autorisés à faire de la vente à emporter entre 20h00 et 06h00

Conformément au décret du 23 mars 2020, les marchés sont fermés par principe mais peuvent bénéficier d’une autorisation d’ouverture dérogatoire accordée par la préfète. Dans le Bas-Rhin, seules les demandes présentées par les maires de communes ne disposant pas de commerce alimentaire de proximité bénéficieront d’une dérogation. 

À l'origine de ces décisions de couvre-feu, la colère de certains maires, qui déplorent le non-respect du confinement. A Mulhouse, en accord avec la maire, c'est le préfet qui a pris ce dimanche  cet arrêté instaurant le couvre-feu entre 21h et 6h du matin. Interrogé sur notre antenne, la maire de Mulhouse Michèle Lutz avait déclaré lundi : "une immense majorité des Mulhousiens respecte le confinement, mais il y a une infime minorité qui reste irresponsable. C'est pourquoi, nous avons dû prendre des mesures coercitives."

Le Premier ministre, Édouard Philippe a précisé lundi soir qu'il ne souhaite pas généraliser le couvre-feu, mais qu'il ne s'opposera pas aux maires et préfets qui envisageraient de prendre de telles mesures dans leurs communes. Le Premier ministre avait ajouté : "Nous n’hésiterons pas, là où la situation sanitaire l’impose, à ce qu’un couvre-feu soit installé."