Alsace : la vaccination contre les papillomavirus est lancée dans les collèges
Publié : 10 octobre 2023 à 15h13 - Modifié : 11 octobre 2023 à 8h48 par Jules Scheuer
Suite aux annonces d’Emmanuel Macron en février dernier, les collèges de France organisent une campagne de vaccination contre les HPV, un virus pouvant être responsable de l’apparition de cancers. La campagne alsacienne a débuté le lundi 9 octobre 2023 au collège Paul-Emile Victor de Mundolsheim.
Au collège Paul-Emile Victor de Mundolsheim, les premiers courageux s’avancent vers la salle de vaccination. Point commun de tous ces patients : ils sont tous en classe de cinquième. Ce lundi 9 octobre, ce sont au total 30 élèves du collège qui se feront vacciner contre le papillomavirus. Un virus pouvant être responsable notamment de cancers des différentes muqueuses. Le risque de transmission étant le plus élevé lors du premier rapport sexuel, la vaccination doit donc se faire chez l’adolescent.
172 collèges alsaciens concernés
Cette campagne de vaccination s’inscrit dans un programme national, suite aux annonces faites par Emmanuel Macron en février dernier. En Alsace, cette campagne a démarré le 9 octobre et s’étendra jusqu’au vacances de Noël. Elle concernera au total 172 collèges d'Alsace, dont 147 établissements publics et 25 privés. Cette campagne de vaccination est organisée conjointement par l’Agence Régionale de Santé et la Collectivité Européenne d’Alsace.
Un objectif fixé à 6 620 élèves
Deux doses, espacées de 6 mois, suffisent à prévenir 90% des infections à papillomavirus. Le deuxième cycle de vaccination en Alsace démarrera donc aux alentours des vacances de pâques et ce jusqu’aux vacances d’été. Le gouvernement s’est fixé un objectif de 30% de vaccination parmi les élèves. À l’échelle de la région alsacienne, cela représente une cible de 6 620 élèves. À noter bien sûr que pour une vaccination, les deux parents doivent donner leur accord.
"Il est important de vacciner tout le monde"
Contrairement à certaines idées reçues, le vaccin contre le papillomavirus est aussi destiné aux garçons depuis 2021. Malgré tout, dans le Grand Est, « 44,8% des jeunes filles et 9,3% des jeunes garçons de 16 ans bénéficient d’un schéma complet », selon l’ARS. La faute à la réputation de ce vaccin selon le Dr. Schumpp, directrice de la Santé de la CEA. « Ce vaccin a été présenté comme le vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Mais en fait c’est un virus qui contamine toutes les muqueuses génitales. Les garçons sont tout simplement des vecteurs, ils peuvent aussi transmettre la maladie. Il est important de vacciner tout le monde. D’autres pays, comme l’Australie et l’Autriche ont tout de suite commencer à vacciner les garçons. »
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