Début du procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg

29 février 2024 à 8h44 - Modifié : 1er mars 2024 à 8h19 par Martin Antoine

Le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg se déroule du 29 février au 5 avril

Crédit : Facebook / Jeanne Barseghian

C'était le 11 décembre 2018 : Cherif Chekatt semait la terreur dans les rues de Strasbourg et tuait cinq personnes au nom du groupe Etat Islamique. Plus de cinq ans après, le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg s'ouvre à Paris ce jeudi.

Des coups de feu qui résonnent dans les rues de la capitale alsacienne en plein coeur du marché de Noël. Aucun Alsacien n'a oublié ces images d'horreur plus de cinq ans après cet attentat qui a fait cinq mort et onze blessés. Un attentat commis par Cherif Chekatt et perpétré au nom du groupe Etat Islamique. Le terroriste avait fnalement été abattu par les policiers deux jours plus tard. Un peu plus de cinq ans plus tard, le procès de cet attentat s'ouvre devant la Cour d'Assises Spéciales de Paris ce jeudi 29 février. Quatre personnes comparaissent pour leur implication sur le banc des accusés. 

Une ami du terroriste principal accusé


Ces quatre accusés sont suspectés d'avoir aidé Cherif Chekatt à se procurer une arme. La question principale du procès sera de savoir si ces individus étaient au courant du projet d'attentat du terroriste de 29 ans. Parmi les prévenus, on trouve Audrey Mondjehi-Kpanhoue. Cet homme de 43 ans, connu pour ses clips de rap, a connu Cherif Chekatt en prison en 2007. ll a été mis en examen pour complicités d'assassinat et tentatives en relation avec une entreprise terroriste. Pour la justice il ne fait guère de doute que cet indvidiu de nationalité ivoirienne était informé des projets meurtriers de son ami. Dès le mois de septembre 2018, Audrey Mondjehi-Kpanhoue s'est mis en quête d'une arme pour Cherif Chekatt. Le jour même de l'attentat, c'est lui qui a emmené le terroriste à Colmar pour qu'il achète ce revolver. Il est le seul accusé pour lequel la qualification terroriste a été retenue. 


 

Un procès au long cours


Les trois accusés sont soupçonnés d'être intervenus à différentes étapes de l'achat de cette arme. Ces trois prévenus affirment qu'ils pensaient que ce pistolet servirait à Cherif Chekatt à commettre une attaque à main armée et non un attentat. Ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et comparaissent libres. Ces hommes ont tous été en contact avec le terroriste. Ce procès est en tout cas très attendu par les proches des victimes avec une soixantaine de familles qui se sont parties civiles. Une quinzaine d'avocat plaideront devant la Cour d'Assises Spéciales de Paris pour les défendre. Une étape très importante pour permettre à ces parents, frères, femmes, enfants de faire leur deuil. Le procès durera jusqu'au 5 avril.