Internationaux de Strasbourg : "Le meilleur public de France"

23 mai 2022 à 12h06 - Modifié : 17 mai 2023 à 11h43 par Sébastien Ruffet

Des matchs de haut niveau toute la semaine

Crédit : @Capture "Midi aux IS"

A l'issue d'une magnifique semaine de tennis, la direction des Internationaux de tennis de Strasbourg tirait un bilan extrêmement positif de cette 36e édition. La réflexion est déjà engagée pour faire encore mieux en 2023.

Tous les ingrédients étaient réunis cette année pour faire des IS l'un des plus beaux tournois de la catégorie WTA250. Parce que c'est avant tout un tournoi de tennis, l'accueil des joueuses a été revu, et le "player's lounge" a été installé dans les salons du TC Strasbourg, sans nul doute le plus beau spot du club. "On aurait pu vendre cet espace à des partenaires", notait le directeur des IS, Denis Naegelen, "mais on a fait le choix de mettre les joueuses dans les meilleures conditions." Autre aménagement, une zone d'échauffement et de fitness, à l'abri des regards et sous les courts couverts en moquette, un choix plébiscité par les joueuses. 


Avec un tennis féminin français "courageux mais en manque de résultat", le public strasbourgeois a malgré tout répondu présent. Il ne s'y est pas trompé avec des demi-finales de rêve : les têtes de série 1 et 2 (Pliskova et Kerber), une Française (Dodin), et une Next Gen à découvrir (Juvan). La finale avait donc, de toute façon, un intérêt et là aussi, l'expérience de l'Allemande Kerber, face à la fougue de la jeune slovène Juvan promettait beaucoup. Les spectateurs en ont eu pour leur argent, avec plus de 3h de jeu et une victoire de l'ex-n°1 mondiale Angélique Kerber 7-6 6-7 7-6. 


Coeur du tournoi, l'éco-responsabilité a été poussée encore un peu plus, comme on a déjà pu l'évoquer. Et si "la réputation du tournoi s'est améliorée, ce n'est pas parce qu'on a mis des dollars", sourit Denis Naegelen. Le bilan carbone neutre, le cadre magnifique avec le Parlement européen en fond, la facilité d'accès, la terre battue identique à Roland Garros, les Internationaux de Strasbourg ne manquent en effet pas d'atouts. 



Le paradoxe des tribunes


Si le panorama semble idyllique, le co-directeur du tournoi Jérôme Fechter a néanmoins tiqué sur ces images de tribunes à moitié vides. C'est le problème du tennis : "On veut à l'avenir prioriser le monde dans les tribunes. Ce n'est pas un problème de billetterie, puisque les billets sont vendus ! Mais personne ne vient de 11h à 18h non stop dans la tribune. Ça va, ça vient, en fonction des heures de boulot, on se promène dans les allées, on va manger ou boire un coup... Et même si on a des journées où tous les billets étaient vendus, ça ne se voyait, puisque tout le monde n'est pas là en même temps..." Malgré tout, Jérôme Fechter considérait que l'ambiance en tribunes était toujours belle, avec un vrai échange avec les joueuses, ravies de retrouver du public après deux ans de Covid. "Comme à la Meinau, je pense que nous avons le meilleur public de France !"


Denis Naegelen a également glissé un mot aux partenaires, ainsi qu'aux 1000 entreprises présentes toute la semaine (représentées par 7000 personnes) : venez mangez, venez faire du business, mais venez aussi voir du tennis. C'est un casse-tête que tous les organisateurs rencontrent, du fait de la spécificité d'un sport où les horaires sont hautement variables


Denis Naegelen et Jérôme Fechter ont au final tenu à remercier les 750 personnes qui travaillent toute la semaine sur le tournoi, dont 200 bénévoles : "C'est une aventure humaine qui est derrière, et qui fait que c'est une force." Rendez-vous est déjà pris pour la 37e édition de ces IS qui s'imposent sur le circuit international comme un rendez-vous qui compte



La Slovène Kaja Juvan, la révélation de la semaine


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