« Du stade vers l’emploi » : un job dating sous le signe du sport à Schiltigheim

12 avril 2024 à 6h00 - Modifié : 15 avril 2024 à 7h22 par Jules Scheuer

Les participants ont pu s'initier au Cécifoot lors de cette journée de recrutement.
Les participants ont pu s'initier au Cécifoot lors de cette journée de recrutement.
Crédit : Top Music - JS

Ce jeudi 11 avril, France Travail Grand-Est et la Ligue du Grand Est de Football se sont associés pour organiser une nouvelle édition du job dating « Du Stade Vers l’Emploi ». Le gymnase des Malteries de Schiltigheim a accueilli près de 130 demandeurs d’emplois au cours de cette journée.

Trouver un emploi grâce à la pratique sportive ? C’est le pari de France Travail Grand-Est et la Ligue du Grand Est de football avec l’opération « Du Stade Vers l’Emploi ». Cette journée de job dating particulière, tout comme celle qui aura lieu au Parc des Princes en septembre, était de retour au gymnase des Malteries ce jeudi 11 avril. Pendant toute la matinée, demandeurs d’emplois et recruteurs, tous anonymisés, ont participé en équipe à des mini-jeux sportifs. Des activités permettant aux recruteurs d’apprécier les soft-skills des candidats présents, comme « l’esprit d’équipe, la capacité d’écoute et de mobilisation, rigueur, sens de l’anticipation »… L’occasion de recruter « autrement ».

L’ancien international malien et joueur du Racing Cédric Kanté est venu témoigner de son expérience de haut-niveau et des valeurs apportées par la pratique sportive. « Le sport c’est des valeurs universelles de partage où les barrières hiérarchiques tombent. Au fur et à mesure de la journée, ça permet aussi de dévoiler les caractères de chacun. Cette journée permet de sortir du contexte parfois un peu lourd du chômage tout en essayant de rencontrer son futur employeur », précise Cédric Kanté. Arona Sow, attaquant de l’équipe de France de Cécifoot était aussi de la partie pour animer des ateliers de sensibilisation à la pratique de ce sport. 

"Beaucoup de demandeurs d’emplois ont peur des entretiens classiques"

Selon Ihab Cheloufi, responsable du service recrutement France Travail Grand Est, ces initiatives permettent aux demandeurs d’emplois de surpasser les obstacles qu'ils rencontrent sur leur chemin lors des entretiens plus classiques. « Beaucoup de demandeurs d’emplois ont peur des entretiens classiques. Le fait de venir ici, de ne pas être jugé par un CV, sans les barrières et les codes plus formels qu’ils rencontrent habituellement, ça leur fait du bien. Aujourd’hui, les employeurs vont recruter sur des savoirs-êtres. »

Dès le début de l’après-midi, les recruteurs des 20 entreprises présentes ont pu s’adonner aux entretiens de recrutement. Une formule qui a su faire ses preuves lors de la précédente émission. En 2023, 45% des demandeurs d’emploi avaient retrouvé un emploi trois mois après leur participation à cette journée de recrutement. Car même si le candidat ne parvient pas à décrocher une offre le jour J, cette participation peut simplement lui redonner envie de retrouver un emploi, boostant ainsi leur processus de recherche selon les organisateurs.