Jean-Marc Reiser condamné à perpétuité dans l’affaire Le Tan

« Je ne suis pas un monstre froid et sanguinaire. » Ce sont les derniers mots prononcés par Jean-Marc Reiser à l’issue de son procès en appel devant la cour d’assises de Colmar. L’homme de 62 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Le verdict, identique à celui prononcé en première instance par la cour d’assises du Bas-Rhin le 5 juillet 2022, a été rendu après trois heures de délibéré.

Un coup de colère meurtrier

Durant ce second procès, Jean-Marc Reiser a reconnu avoir tué Sophie Le Tan, une jeune étudiante de 20 ans « dans un excès de fureur ». Mais l’ancien cadre du Crous n’a pas convaincu la cour que son acte était le résultat d’un coup de colère. Il avait attiré Sophie Le Tan dans son appartement situé à Schiltigheim puis l’avait démembré avec une scie à métaux avant d’aller enterrer les restes du corps dans la forêt.

« Rétablir une forme de vérité »

Au cours des 10 jours d’audience, l’accusé n’a cessé de répéter qu’il souhaitait « rétablir une forme de vérité » et qu’il ne « contestait pas ce qu’il s’est passé ». Pourtant, son second procès a révélé à nouveau de nombreuses incohérences : il a reconnu avoir tué la jeune fille mais a soutenu ne pas avoir prémédité son geste. Ou encore lorsqu'il a réaffirmé de pas lui avoir tendu un piège en l'attirant chez lui en sous-louant son appartement sur LeBonCoin. 

Il reste cinq jours au sexagénaire pour former un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la cour d’assises d’appel du Haut-Rhin. A l’issue du verdict, la famille de Sophie Le Tran s’est dit soulagée du verdict donné à ce second procès mais surtout d’en avoir « terminé ».  

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