Ligne TER électrifiée à Vendenheim : 300.000l de carburant économisés

Publié : 27 août 2024 à 11h16 - Modifié : 28 août 2024 à 12h26 par Sébastien RUFFET

Gare Vendenheim
Un train qui bascule en électrique en gare de Vendenheim
Crédit : @Top Music - SR

La SNCF a annoncé la mise en œuvre de la ligne électrifiée entre Vendenheim et Strasbourg. Cela signifie que les TER Alsace arrivant du nord de la région coupent leur moteur thermique pour finir leur trajet sur un cycle non polluant.

Plus de 700 trains circulent sur ces voies chaque semaine, sur un axe fortement fréquenté et de plus en plus pébliscité avec la mise en oeuvre du REME. Le réseau TER mise principalement sur des moteurs thermiques, ce qui engendre évidemment une certaine pollution. Pour y remédier, au moins partiellement, la SNCF a procédé à des travaux d'électrification des voies entre Vendenheim et Strasbourg, pour un investissement de 600.000€ (financé par SNCF Voyageurs TER Grand Est). Et c'est peu dire que l'investissement devrait être rapidement rentabilisé puisque la SNCF estime qu'avec cet aménagement, 300.000 litres de carburant devraient être économisés chaque année ! Ce qui se traduit, d'un point écologique, par une baisse des émissions de CO² de 1000 tonnes par an. Tout sauf anodin. 

Le trajet "final" entre Vendenheim et Strasbourg devient aussi plus silencieux, à la fois pour les passagers et pour les riverains. Dans l'autre sens, le moteur électrique permet une montée progressive du moteur thermique qui fait, là aussi, économiser des ressources. Les TER Grand Est, selon le plan "PlaneTER", doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% entre 2020 et 2026

La nouvelle signalisation a été mise en place en gare de Vendenheim / @Top Music - SR

Couper les moteurs à l'arrêt

Autre mesure à fort impact : ce que la SNCF appelle l'éco-stationnement. Lors des arrêts en gare, les conducteurs des TER vont couper les moteurs, le temps de la montée et descente des passagers. Un peu comme le principe du "Start and Stop" sur les voitures, dont le moteur se coupe au feu rouge par exemple. Grâce à cette "nouvelle" façon de faire, la SNCF estime qu'elle peut encore économiser sur le réseau alsacien quelque 8300 tonnes de CO² par an, soit l'équivalent de 4500 aller-retour Paris-New York en avion ! Des chiffres qui montrent à quel point les transports ont un impact important sur la qualité de l'air, et que même le transport ferroviaire, pourtant réputé plus vertueux, a encore de beaux progrès à faire dans ce domaine. Un premier pas prometteur et qui en appelle bien sûr beaucoup d'autres.