Covid-19 : trop de relâchement dans le respect des gestes barrière
18 janvier 2022 à 15h47 - Modifié : 20 janvier 2022 à 15h22 par Apolline Benoit-Gonin
L’ARS Grand Est en partenariat avec la CTS et la Préfecture ont lancé une opération de sensibilisation aux gestes barrière dans les bus et trams de Strasbourg. Alors que le taux d'incidence du Covid explose à 2 900 dans le Bas-Rhin, l'ARS a fait appel à des médiateurs pour rappeler à chacun l’importance de la distanciation sociale et la nécessité du port du masque.
Si pendant la période des marchés de Noël, les gestes barrière étaient respectés, l’inverse est actuellement observé : il y a un net relâchement.
Dr Laure Pain, médecin pour l’ARS Grand Est déclare: "cela peut s’expliquer par une lassitude ou une méconnaissance.". A l’occasion de ce premier jour de sensibilisation dans les bus et trams de l'agglo de Strasbourg, le Dr Laure Pain précise qu'il est important de rappeler la nécessité de garder ses distances et de porter un masque convenable pour ne pas faire circuler le virus dans un contexte où le variant Omicron bat son plein. C’est aussi le message diffusé par les médiateurs en intervention dans les transports de la CTS pendant 3 jours, jusqu'à ce mercredi 19 janvier.
Afin de mieux sensibiliser les personnes, les médiateurs distribuent des flacons de gel hydroalcoolique et des masques chirurgicaux. Ils expliquent ainsi la fonction de ce dernier : "avec la pluie, quand un masque est mouillé, il faut le changer avant d’entrer dans le tram". Ils sont aussi formés à répondre au mieux aux questions des personnes. Ce partenariat prend sens alors que nous observons que la circulation du virus est favorisée par les transports en commun car les bus et trams sont parfois bondés, il est souvent difficile de respecter la distanciation sociale.
Dr Pain rappelle que "l’opération cherche aussi à rappeler aux personnes que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus ni de tomber malade. Le fort taux de vaccination du Bas-Rhin a permis de diminuer le nombre de personnes en réanimation, mais des personnes fragiles peuvent malgré tout être hospitalisées malgré la vaccination. Si nous réduisons de 20% nos contacts à risque, on diminue de deux fois les hospitalisations. Cela signifie que c’est le rôle de tous de freiner la circulation virale."
Attention aux protections non-adaptées : des masques en tissu fabriqués maison
"Les protections non-adaptées ce sont des masques en tissu qui ne sont pas dans une texture ou une fabrication qui protège", nous explique Dr Pain. "Il faut que ce soient des masques homologués. On voit beaucoup de masques faits maison qui sont juste un voile de tissu. Ça ne suffit pas ! Un masque en tissu efficace, c’est trois plis, dont une couche en tissu qui permet un filtrage."
"Plus on s’occupe du Covid, moins on s’occupe des autres patients."
Il est fréquent d’entendre que le nouveau variant n’est pas dangereux. Laure Pain rectifie : "Omicron est quand même dangereux selon l'OMS, on voit une hausse des admissions à l’hôpital. Les enfants sont un peu plus touchés, avec de fortes fièvres, ce n'est pas quelque chose d'anodin. Il ne faut pas l'oublier, plus on s’occupe du Covid, moins on s’occupe des autres patients ». La médecin s’inquiète des effets collatéraux du Covid.
Les médiateurs de l'ARS seront également présents ce jeudi 20 et ce vendredi 21 dans les gares du Bas-Rhin, avec pour même objectif : rappeler le respect des gestes barrière.