Pascal Vecca, passion musique
Publié : 18 février 2023 à 10h07 par Sébastien RUFFET
D'Europa-Park aux illuminations de Strasbourg, en passant par l'hymne du Racing, Pascal Vecca continue de mêler passion et travail. Le chanteur - compositeur vit toujours de sa musique, dans un contexte pourtant de plus en plus difficile pour les artistes.
> Actu
J'ai un concert à Drusenheim le 3 mars à 20h. C'est une salle que je connais bien, j'y ai chanté à plusieurs reprises. Un spectacle où je regarde dans le rétroviseur : 15 ans de métier ! J'ai voulu partager avec le public qui me suit depuis toutes ces années ces chansons qui me suivent : mon premier album, le spectacle sur les crooners, mon passage à Europa-Park et puis des nouveautés !
> Interprète mais aussi auteur
L'écriture, c'était un passage qui me paraissait indispensable dans mon parcours. Les années passant, je voulais aller davantage dans la création. J'ai profité du Covid pour me poser, pour me dire, allez écris, y'a pas de raison ! Mon premier texte, c'était l'hymne du Racing il y a quelques années, pourquoi pas continuer ! J'ai formalisé ces six chansons qui composent cet EP qui s'appelle Danse ! C'est un tournant dans ma carrière parce que je peux revendiquer que je suis à tous les étages et c'est important dans mon parcours.
> Danse !
Je me rends compte que musicalement, le fait d'avoir pris ma guitare, c'est une écriture plus pop qui s'est imposée, ce qui peut être déroutant pour ceux qui me connaissent sous mon étiquette crooner qu'on m'a un peu collée, mais avec laquelle j'ai joué, et que j'ai revendiquée, ce n'est pas péjoratif ! J'avais aussi des musiciens plus "jazz". Ce projet est plus construit pop, variété. Danse !, c'est une chanson qui m'est venue pendant le Covid : une envie de repousser les nuages qui nous sont tombés sur la figure avec cette pandémie. Je me suis dit quel effet j'aimerais que ça procure aux gens ? Un petit coup de boost. On sait le pouvoir de la musique ! Si ça peut donner un regain d'énergie... Faut pas oublier que la vie est courte, et quand on a un trop-plein, qu'on se lâche un peu, qu'on bouge, qu'on danse ! J'ai aussi eu un virus qui a failli me faire basculer de l'autre côté... Je me rends compte de la fragilité de l'existence... Tout est réglé, mais j'ai envie de profiter de ce métier pour dire aux gens profitons de la vie, et essayons de voir les choses plus simplement pour se sentir plus légers.
> Artiste local ?
Souvent, il y a cet adjectif qui résonne en se disant : si c'est local c'est pas forcément super... Quand je regarde ces 15 ans, je suis beaucoup sorti d'Alsace, des concours aux quatre coins de la France, qui m'ont permis de grandir artistiquement sur de belles scènes. Je suis allé chanter régulièrement à Paris comme au Sentier des Halles, l'Alhambra... Je suis un amoureux de l'Alsace, je l'ai découverte quand j'avais 23 ans... C'est un point d'ancrage. Ce métier permet de vivre des moments incroyables : j'ai chanté dans des ambassades, au festival de Cannes... On s'affranchit des frontières en fait. Donc le côté local, je l'assume, pas de souci, mais je ne vois pas de frontières à ce que je fais.
> L'hymne du Racing (2015)
Quand j'ai entendu parler du projet par un ami, Alfonso Nsongu, je me suis dit c'est l'occasion d'allier mes deux passions ! Moi, ancien footballeur, fils d'un ancien pro ! J'ai envoyé une maquette, et j'ai reçu un coup de fil au bout de quelques semaines, avec les représentants des supporters... Voilà c'est votre hymne qu'on a choisi ! C'est une immense fierté, parce que c'est le Racing, et surtout, c'était choisi par les supporters, c'est encore plus beau. Je reste sur un regret, c'est qu'il y a eu des erreurs de communication : la chanson a été diffusée alors qu'elle n'était pas mixée, qu'il manquait plein de choses et notamment les voix des supporters. L'idée était de faire une chanson vraiment complète avec des gens qui sont dans les tribunes, ce qu'on a fait dans un 2e temps. Le Racing a voulu le lancer vite, alors que c'était qu'un brouillon... Il y a eu des réactions pas toujours positives. On a été au bout après, mais un peu tard. Mais ç'a été un vrai plaisir. Pour l'anecdote, on m'en a reparlé il y a quelques jours à Nantes, avec un autre artiste lorrain. On parle de ça, il me dit attends, c'est quand même pas "Nous ne sommes pas onze mais des milliers", et il me la chante ! (rires) C'est très dur, c'est comme être sélectionneur, on a tous notre avis ! Je ne la chante plus vraiment, sauf en fin de soirée (rires).
> Le nouvel EP
Il est sorti mi-novembre. C'est un EP six titres que je mets à disposition sous un angle différent. Il n'y a pas de CD, pas de vinyle parce que pour six titres ça ne se justifie pas. Les plateformes ? J'ai mis des milliers d'euros dans ce projet, mais les plateformes ne rapportent pas grand chose... Donc qu'est-ce qui me reste ? (rires) J'ai fait un coffret collector avec une clé USB, avec les titres, des bonus, des photos. Il est dispo sur mon site, dans ma boutique. Et si on ne veut pas le coffret, on peut aussi télécharger simplement l'album de manière plus classique.