Strasbourg accueille le concours des Meilleurs apprentis de France
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L’artisanat sera mis à l’honneur pendant quatre jours à Strasbourg : la ville accueille la finale du concours des Meilleurs apprentis de France, chapeautée par les MOF (meilleurs ouvriers de France). 90 métiers seront présentés du 26 au 29 juin.
Ils sont 7 000 jeunes, des apprentis en CAP, entre 16 et 21 ans, à candidater chaque année au concours national des Meilleurs apprentis de France, dans 120 métiers différents. La sélection est rude et une fois par an a lieu la finale nationale pour 10% d’entre eux : cette année c’est Strasbourg qui l’accueille du 26 au 29 juin, au Parc des expositions. Le concours des MAF (meilleurs apprentis de France) fêtera d’ailleurs son 40ème anniversaire dans la capitale alsacienne. Pour Jean Ledermann, ébéniste, lui-même Meilleur ouvrier de France et l’un des organisateurs, ce concours permet « de faire grandir, techniquement et humainement, plus rapidement dans son métier ».
Des oeuvres exposées
Au Parc des expositions de Strasbourg seront présentées 700 oeuvres. Jean Ledermann explique : « Pour faire une oeuvre, ce sont des heures et des heures de travail, pendant un an, sur le temps libre. C’est aussi un investissement financier, d’où l’importance d’être épaulé par son maitre d’apprentissage ou un CFA.» Cette année par exemple, les apprentis en ébénisterie ont dû réaliser une table à thé marocaine. « Ce qu’on recherche c’est la technique d’exécution, mais aussi si le candidat a compris le sujet, s’il a fait des recherches, s’il s’est documenté. C’est aussi un concours de culture générale finalement. On éveille la curiosité des apprentis. On est constamment entouré par l’artisanat », précise Jean Ledermann. Et pour les apprentis maçons, le thème cette année était rattaché à l’Alsace qui accueille la finale avec la réalisation d’un Kachelofe.
Des finales en live
Si certains métiers présentent des oeuvres déjà réalisées, d’autres viendront à Strasbourg pour leur grande finale, par exemple les fleuristes, les primeurs, les esthéticiennes, les coiffeurs ou encore les arts paysagers. En parallèle les MOF vont monter une maison alsacienne dans laquelle vous pourrez mettre la main à la pâte et vous essayer à ces métiers de l’artisanat. Jean Ledermann conclut : « L’artisanat en Alsace a une importance capitale pour la région. L’héritage du système corporatif allemand fait que les artisans ont toujours été organisés, depuis plus longtemps que dans le reste de la France. Aujourd’hui les corporations ne sont plus obligatoires et c’est dommage.»
On a 700 oeuvres qui sont installées au Parc des expositions de Strasbourg, entre 80 et 90 métiers différents : des tonneliers, de la verrerie scientifique, des marins-pêcheurs, des sertisseurs en haute joaillerie… Et à côté de ça, on a des métiers beaucoup plus représentés, à savoir la maçonnerie, la charpente, la couverture, la zinguerie, l’électricité, les métiers de l’automobile, de la carrosserie. Il y a beaucoup d’oeuvres qui sont faites bien avant et qui seront corrigées à Strasbourg. Après il va y avoir des finales en live, devant le public. Je pense aux fleuristes, aux primeurs, aux arts paysagers, aux coiffeurs, aux esthéticiennes. Et puis après, sur le parvis, on a voulu nous - meilleurs ouvriers de France - avec d’autres artisans, on va monter une maison alsacienne. Et passer cette maison alsacienne, vous aurez toute une série d’ateliers, une dizaine, où on aimerait que tout le monde puisse participer. Vous pourrez tailler des ardoises, souder du zinc, tirer des corniches en staff, maçonner des parpaings, tailler la pierre, raboter du bois… Vous aurez tout un tas de gestes, pour s’essayer tout simplement.
Parmi les apprentis, il y a des Alsaciens ! Par exemple sept apprentis peintres de l'UFA Schweisguth à Sélestat se sont inscrits au concours. Tous ont été récompensés par une médaille départementale et l'un d'entre eux est qualifié pour la finale Nationale car il a obtenu la médaille d'Or Régionale lors des 1ères qualifications qui se sont déroulées il y a quelques jours. |

Amoureuse de l’Alsace et de ses traditions, Céline Rinckel est devenue journaliste pour « raconter » ce qui se passe dans sa région. Après des études en communication et en journalisme, en France et en Irlande, Céline a intégré Top Music en 2008. En-dehors de ses reportages, elle présente les flashs et les agendas de 10h à 16h.