Strasbourg tremble : 93 films pour vous glacer le sang
Publié : 20 septembre 2024 à 6h59 - Modifié : 24 septembre 2024 à 8h32 par Tom Herga
Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg revient du 20 au 29 septembre. Pour cette 17ème édition, 93 films seront projetés sur les écrans des cinémas strasbourgeois. Interview de Daniel Cohen, directeur artistique du festival.
Prêt à frissonner ? Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (FEFFS) est de retour dans la capitale alsacienne pour une 17e édition qui se déroule du vendredi 20 au dimanche 29 septembre. C’est évidemment un festival qui met en lumière les films fantastiques, mais pas que ! C’est le cinéma de genre au sens large qui y est représenté. Au menu des 93 films proposés pendant le festival : de la science-fiction, de l’horreur, des thrillers, des comédies noires ou encore du cinéma d’animation. Avec de nombreuses avant-premières et une quarantaine de longs-métrages venus du monde entier, le festival est devenu un rendez-vous incontournable dans les salles de cinémas strasbourgeoises (aux cinémas Star, Star St-Exupéry, Vox, UGC Ciné Cité et Le Cosmos).
Les films de répertoire (classiques) sont classés par thématique de rétrospectives. La première destinée au cinéma australien des années 70-80 (dans la lignée de Mad Max). Une seconde dédiée à un invité d’honneur venu des États-Unis : le réalisateur et producteur John McTiernan connu pour ses films d'action (Predator, Piège de cristal, À la poursuite d'Octobre Rouge, Last Action Hero, Une journée en enfer). Un réalisateur important à Hollywood pour avoir renouvelé le cinéma d’action. Interview avec Daniel Cohen, directeur artistique du festival.
Piège de cristal sera présenté mardi soir Place du Château par son réalisateur John McTiernan - @Document remis - FEFFS
Le retour du village du FEFFS
"On aura à nouveau notre village place Saint-Thomas, qui est vraiment un lieu de rencontre et où le public peut venir écouter des DJ tous les soirs. Il y a des DJ locaux qui viennent mixer en apéro-mix au village. Il y a des ateliers pour le jeune public, il y a des exposants. On pourra retrouver de la BD, des posters, des DVD, du tattoo et des artistes qui viennent présenter leurs œuvres."
Le village Place Saint-Thomas - @Document remis - FEFFS
Le festival se déroule uniquement dans les cinémas strasbourgeois ?
"On aura aussi une belle projection en plein air, place du château au pied de la cathédrale le mardi soir de Piège de cristal avec John McTiernan qui présentera justement son film."
Les meilleurs longs-métrages seront récompensés ?
"Pour les longs métrages, il y a trois compétitions : il y a la compétition fantastique avec 13 films cette année. La compétition « crossover » : ce sont plutôt des thrillers, des films noirs, des polars… Et là, on a une dizaine de films. Et on a une compétition de films d’animation plutôt pour adultes. Puis il y a des compétitions pour les courts-métrages avec plusieurs sélections : international, français, animation. Pour chacune des compétitions, il y a un jury de professionnels qui va décerner un prix. À Strasbourg, on donne le prix européen pour les longs métrages et les courts métrages."
Y a-t-il d’autres activités à part les films ?
"On est revenu aux jeux vidéo cette année avec une soirée qui s’appelle Kino Games qui permettra de jouer en salle à des jeux vidéo sur grand écran, de participer à une session de jeux réalisé par une streameuse d’Hollywood. Le public pourra interagir et elle sera en même temps sur Twitch donc à distance les personnes pourront aussi lui donner des conseils et mettre leur commentaire. Et puis il y aura une projection de Silent Hill de Christophe Gans donc il y aura des jeux vidéo horrifiques comme Dead Space par exemple. Ça aura lieu dans le cinéma municipal le jeudi 26."
On sera également plongés dans les films durant le festival ?
"Il y a aussi les nouvelles technologies et les nouvelles formes d’images. On continue de montrer des œuvres en réalité virtuelle et on aura les deux week-ends dans le même cinéma (cinéma municipal) la possibilité d’aller essayer des œuvres en 360 degrés. Donc ça veut dire que vous êtes vraiment en immersion dans le film."
Les prix sont plutôt abordables, l’objectif était de s’adresser à un maximum de monde ?
"Oui, c’est vraiment une volonté de rassembler tout le monde et de laisser la possibilité aux étudiants qui n’ont pas forcément les moyens de payer des places chères d’accéder au festival au tarif des salles de cinémas. Toutes les réductions acceptées dans les salles de cinéma sont acceptées au moment du festival, les cartes d’abonnement, etc… Nous on a un pass qui permet d’avoir un tarif après son achat à 6,50 euros. Pour l’accessibilité, les salles sont adaptées aux personnes à mobilité réduite et l’écoresponsabilité ; on y travaille beaucoup, tout le monde est concerné et le monde de la culture et du cinéma n’y échappe pas. On a réduit nos nombres d’impressions, on favorise les mobilités douces pour se rendre au festival qui est d’ailleurs très accessible puisque tout se fait facilement à pied à Strasbourg."
Quelle est votre relation avec le cinéma ?
"Je suis tombé dedans quand j’étais petit ! J’ai eu la chance d’avoir très tôt à la maison un magnétoscope VHS ; oui oui je suis de cette génération-là ! donc on a regardé beaucoup de vidéo, nous allions au vidéoclub ! C’était ma porte d’entrée au cinéma. Evidemment, je me souviens de séances de cinéma avec mes parents très tôt aussi, mais c’est vrai que c’est vraiment la VHS qui m’a développé une cinéphilie, plus tard le DVD, tout en allant voir les films sur grand écran. Je m’intéresse à tous les cinémas, mais c’est vrai que le cinéma fantastique et le monde de l’imaginaire m’ont toujours fasciné depuis l’adolescence, c’est pour ça que je porte ce festival depuis son commencement."
La nuit excentrique, c’est une soirée avec des films nuls ?
"Le samedi 28 dans la nuit de minuit à 6h, jusqu’au dimanche matin au lever du soleil. C’est une nuit où l’on passe des mauvais films ce qu’on appelle des nanars, des navets ! Et c’est organisé et programmé avec et par la Cinémathèque française, cette noble institution qui est un peu le musée du cinéma en France et qui nous met à disposition des copies de films en pellicule argentique de 35 mm de ces collections. Entre ces trois films, on a aussi des programmes de bandes-annonces de mauvais films aussi en pellicule qui sont toujours assez succulentes avec des voix off assez ridicules tous ces films sont pleins de maladresses et de faux raccords. Ils sont doublés en français avec des voix de doubleurs assez ringardes et c’est ça qui fait le sel de cette soirée, c’est d’apprécier tout ce qui est mauvais, mais qui est tellement bon !"