Strasbourg : les chauffeurs de taxi souffrent du télétravail
Publié : 2 février 2022 à 13h56 - Modifié : 2 février 2022 à 20h52 par Apolline Benoit-Gonin
Depuis ce mercredi 2 février, le télétravail n'est plus obligatoire trois à quatre jours, mais seulement recommandé. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les chauffeurs taxis qui enregistrent actuellement une baisse d’activité de près de 60% en raison du télétravail. Ils essayent de se rattraper actuellement sur le transport médical.
Les personnes travaillant dans les affaires ont nettement réduit leurs déplacements professionnels depuis le 3 janvier depuis l'obligation du télétravail. C'est ce que constate Hakim Kerkoub, président du groupement Taxi 13 à Strasbourg : "on travaillle surtout les jeudis et les vendredis. Quand les personnes travaillent chez elles, elles ne se déplacent pas. Ce télétravail vient encore accentuer la baisse de travail. Concernant le monde des affaires, ça représente une très forte baisse d'activité pour nous ". "Maintenant, les entreprises ont compris que le télétravail entraîne moins de frais et ils peuvent effectuer beaucoup de tâche à distance." regrette un autre chauffeur de taxi, à la station de taxis Homme de Fer à Strasbourg.
Pour compenser la perte, les chauffeurs de taxi développent l'activité du transport médical. "Heureusement, nous avons des taxis qui font des transports médicalisés. Ceux-ci continuent de travailler car il y a encore du travail dans ce domaine.", précise Hakim Kerkoub.
Les chauffeurs de taxi attendent également avec impatience le 16 février prochain, date à laquelle les boîtes de nuit pourront de nouveau complètement ouvrir.
Les commerçants et les restaurateurs du centre-ville de Strasbourg constatent également une baisse d'activité.
"Les commerçants ont très bien fonctionné en décembre, mais en janvier, ils ont connu une chute vertigineuse. Il y a la pandémie et le télétravail. Chacun cherche à se protéger et ne sort presque plus. Malheureusement, c'est le commerce en ligne qui a profité de la période. ", explique Pierre Bardet, président des Vitrines de Strasbourg.