"Un animal n'est pas un jouet", rappelle la ville de Strasbourg

13 décembre 2022 à 15h34 - Modifié : 13 décembre 2022 à 15h37 par Anne-Sophie Martin

Campagne de la ville de Strasbourg "un animal n'est pas un jouet"
Campagne de la ville de Strasbourg "un animal n'est pas un jouet"
Crédit : @Pexels

À l’approche de Noël, la Ville de Strasbourg souhaite rappeler à ses habitants que l’adoption d’un animal doit être un acte réfléchi. La ville lance cette semaine une campagne d'affichage et de spot radio avec pour slogan "Un animal n’est pas un jouet".

Ecoutez l'interview de Maeva Fabbri, directrice de la SPA de Strasbourg
Ecoutez l'interview de Mairie-Laure Désigaux, chargée de mission "un animal en ville"

"Cette campagne est une très bonne initiative, car à l'approche des fêtes, certaines personnes confondent un animal avec une peluche, je dois souvent rappeler qu'adopter un animal doit être un acte réfléchi qui vous engage pour 15 ou 20 ans pour un chat ou pour 10 ou 15 ans pour un chien", déclare Maeva Fabbri, directrice de la SPA de Strasbourg. "Chaque année, il y a plus de 1 500 animaux qui sont abandonnés sur l'agglomération de Strasbourg, notre refuge est débordé depuis le mois de mai, on a vu une explosion des abandons de lapins cette année.", ajoute Maeva Fabbri.

"Avant une adoption, il faut se poser les bonnes questions, on souhaite lutter contre les achats compulsifs avec cette campagne "Un animal n'est pas un jouet". On voit des parents vouloir faire plaisir à leurs enfants à Noël sans considérer toutes les contraintes d'un animal", précise Marie-Laure Désigaux, chargée de mission "un animal en ville", à la ville de Strasbourg.

"Il faut compter un budget minimum annuel de 500 à 600 euros pour l'adoption d'un animal, pour sa nourriture, son identification qui est obligatoire, ses vaccins, sa stérilisation et les premiers soins comme un traitement vermifuge, c'est sans compter un souci de santé imprévu, par exemple une fracture qui peut entraîner des frais de 1 500 euros.", précise Maeva Fabbri.

Adopter un animal, c’est faire entrer un être vivant dans sa vie avec toutes les conséquences que cela implique, qu’elles soient plaisantes ou non. C’est donc une responsabilité qui doit peser sur le futur maître.

"Les animaux, quels qu’ils soient, sont une source de bonheur, de tendresse et d’amitié, mais en adopter un chez soi doit être une décision responsable.", précise Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville. Elle ajoute : "Nous incitons également à l’adoption dans un refuge plutôt qu’un achat dans un élevage : dans les refuges, de nombreux animaux désorientés et tristes attendent de trouver un foyer aimant et chaleureux."