Un week-end de Rave près de Colmar

Les premiers échos et premières notes de musique ont résonné vendredi soir, attirant immédiatement l'attention des riverains de ce terrain situé entre Guémar et St-Hippolyte. Les difficultés de stationnement ont conduit quelques personnes à se garer dans une bretelle de sortie d'autoroute. Les policiers ont dû fermer cette sortie vendredi vers 23h30, le temps d'évacuer les véhicules et les fêtards présents sur place. 

La journée de samedi a consisté pour les forces de l'ordre à sécuriser les alentours et à s'assurer qu'il n'y avait ni débordements ni comportements dangereux. Les élus locaux se sont rendus sur place pour faire entendre raison aux "teufeurs" qui ont estimé ce terrain idéal pour une fête libre à un endroit "où on ne dérange pas", selon les propos recueillis par nos confrères des DNA. Selon les autorités, environ 2000 personnes étaient réunies au plus fort de la Rave Party, et elles étaient encore 1600 ce dimanche matin. 

Les précisions de la Préfecture

Hier soir, la Préfecture du Haut-Rhin communiquait ces derniers éléments : "Un poste de commandement opérationnel inter-services est gréé aux abords du site. Un poste médical avancé est également installé à proximité pour assurer la prise en charge des éventuelles victimes.
A 19h00, 120 militaires de la gendarmerie sont engagés pour sécuriser les accès au site et procéder à des contrôles. 15 infractions pour conduite sous l’emprise d’alcool et de produits stupéfiants ont d’ores et déjà été recensées. 40 sapeurs-pompiers sont mobilisés, appuyés par des bénévoles des associations agrées de sécurité civile. Le SAMU et l’ARS sont également pré-alertés pour toute nécessité d’intervention. Les centres hospitaliers à proximité ont été contactés.
A ce stade, plus de 180 agents de l’État sont mobilisés pour la sécurité et la protection des populations et des participants à la manifestation. Ce dispositif et ces contrôles seront maintenus tout au long de la nuit et durant tout le temps du rassemblement."

Si aucun événement majeur n'est à signaler pour l'heure, l'inquiétude vient plutôt du monde rural, puisque le terrain utilisé ne pourra sans doute plus être fauché. Autant de foin en moins pour le bétail d'Alsace.