Une opération pour la sécurité des femmes à Strasbourg

D’après le dernier rapport du Haut-commissariat à l’égalité, huit femmes sur dix sont angoissées à l’idée de rentrer chez elles, seules le soir. Pour rappeler les bons réflexes à adopter lorsqu’on est témoin ou victime d’une agression, le ministère de l’Intérieur a lancé une campagne d’information le 15 mai, et jusqu’à la fin de l’été. Au total, cinq millions de flyers seront distribués par les policiers et les gendarmes, dans les transports en commun et surtout dans la rue partout sur le territoire. A Strasbourg, l’opération s’est déroulée dans le Quartier de la Gare vendredi 2 juin, en présence de la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier et les forces de l’ordre. « Dans ce lieu (la gare) où circule beaucoup de monde et des femmes en particulier qui vont prendre des transports parfois à des horaires tardifs, il était important de marquer les esprits », a expliqué la préfète.

Les bons réflexes à adopter

Ce projet s’inscrit également par une « volonté de présence policière renforcée sur ce quartier de la gare », depuis le mois de septembre dernier, révèle Josiane Chevalier. On retrouve sur ces plaquettes deux volets : celui de la victime et celui du témoin avec les réflexes de base à adopter. Si vous êtes victime, il est conseillé de « faire du bruit et d’alerter les personnes autour » mais également de « chercher de l’aide et de se mettre à l’abri ». Puis dans un second temps, de « prévenir au plus vite les forces de l’ordre ». Enfin, de déposer plainte ou encore de prendre contact avec des associations pour être accompagnés.

« Nous sommes à votre écoute »

Du côté des témoins, le flyer conseille « d’intervenir ou tenter de faire diversion sans se mettre en danger » et de « filmer et enregistrer la scène ». « Tous ces conseils, s’ils sont suivis, nous permettent de bien réagir et d’incriminer les auteurs de ces infractions », indique le commandant de police Vincent Ehrardt. « L’objectif, c’est de dire aux gens venez nous voir, n’ayez pas peur, nous sommes à votre écoute et nous sommes formés pour ça. » D’après une étude menée par Statista, les trois quarts des plaintes pour viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel ont été classés sans suite en 2021. « Trop de femmes estiment que les agressions ou le harcèlement ne sont pas assez “forts“ pour porter plainte. J’incite les femmes à ne plus rien laisser passer », conclut Josiane Chevalier.

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