Une pétition massive contre la loi Duplomb
/t:r(unknown)/fit-in/1100x2000/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/Duplomb1753175610644.webp)
Plus de 1,6 millions de personnes ont signé la pétition contre la loi Duplomb. Une loi qui a pour but de lever les contraintes sur le métier d’agriculteur.
Éléonore Pattery, étudiante de 23 ans, a lancé une pétition le 10 juillet contre la loi Duplomb. Une loi qui vise à lever les contraintes agricoles. Plusieurs points de cette loi font polémique. Plus de 1,6 millions de personnes l’ont déjà signée.
Une pétition qui fait du bruit
Avec le nombre de signatures, les scientifiques souhaitent que les choses bougent, comme Philippe Grandcolas, directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique à Paris. « J’espère que ce nombre de signatures énorme va faire pression, d’une part sur le président de la République qui peut ne pas promulguer la loi. Et on peut espérer à terme que le Conseil constitutionnel statue négativement. Cette pétition a la grande vertu de montrer l’engagement de l’opinion publique en faveur d’une meilleure santé des humains, de l’environnement, de la biodiversité. » Du côté d’Alsace Nature, cette loi a été discutée en huis clos, alors qu’un débat aurait été nécessaire. « On a signé la pétition, on a sollicité les députés après le conseil mixte paritaire », confie Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature.
Quelles sont les mesures qui font débat ?
Le retour de l’acétamipride
La première mesure, c’est la réintroduction de l’acétamipride. Ce pesticide est nocif pour les pollinisateurs, comme les abeilles. S’il est dangereux pour les insectes, il l’est tout autant pour les humains. « On a des inquiétudes très fortes sur cette substance. Elle perturbe le système nerveux chez les enfants. Elle est même capable d’atteindre le fœtus et son système nerveux. », explique Philippe Grandcolas. Pour illustrer la dangerosité de ce pesticide, il le compare à l’amiante. « Imaginez que les filières du BTP veulent réintroduire l’amiante comme isolant thermique parce qu’économiquement elles n’arrivent pas à faire autrement. Est-ce que vous accepteriez ? La réponse est non car tout le monde a intégré que l’amiante est cancérogène. » Selon lui, cette loi ne lève pas les contraintes agricoles, mais elle met en danger l’humain. Pour Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, la réintroduction de l’acétamipride n’est pas un cercle vertueux. « En Alsace, on a des puits de captage fermés, vides et dilués car l’eau n’est plus bonne à cause de pesticides. Et on va rajouter un produit nocif pour sauver deux cultures : la betterave et les noisettes. » À noter que ce produit a été interdit en 2020 en France, mais pas en Europe.
L’élevage intensif
Avec cette loi, l’élevage intensif est facilité. L’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage va être plus souple. Par exemple, avant la loi, il fallait une autorisation d’élevage à partir de 40 000 volailles ; le quota passerait à 85 000. Cette mesure devrait être effective fin 2026 si la loi est validée par le Conseil constitutionnel.
Le stockage de l’eau
La création d’espaces de stockage d’eau sera également facilitée. Ces installations encourageraient l’agriculture intensive. Si on a plus d’eau, on peut donc arroser plus, et donc produire plus. « On permet à une petite partie d’agriculteurs d’avoir accès à l’eau. En période de canicule, je ne trouve pas ça légitime d’arroser des champs de maïs quand les citoyens sont en restriction d’eau », ajoute Stéphane Giraud. Il ne comprend pas comment une partie des agriculteurs peut être privilégiée au détriment d’autres agriculteurs et citoyens. « Cette loi a pour but de poursuivre l’industrialisation de l’agriculture. », conclut-il.
La loi Duplomb doit encore passer devant le Conseil constitutionnel pour être validée. Il rendra son verdict avant le 10 août.
La pétition est à retrouver sur : Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective. - Non à la Loi Duplomb — Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective. - Plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale
/t:r(unknown)/fit-in/300x2000/filters:format(webp)/filters:quality(100)/radios/top-music/images/logo.png)
/t:r(unknown)/fit-in/400x400/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/IMG_69431765523033447-format1by1.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/400x400/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/6762ee143b5de1064e8b45771765352984354-format1by1.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/400x400/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/IMG_6607_11765361445406-format1by1.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/500x375/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/IMG_69431765523033447-format4by3.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/500x375/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/6762ee143b5de1064e8b45771765352984354-format4by3.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/500x375/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/IMG_6607_11765361445406-format4by3.webp)
/t:r(unknown)/fit-in/500x375/filters:format(webp)/medias/bdw90XUz6T/image/IMG_70241765282044088-format4by3.webp)