A peine récolté et déjà consommé : le boom du circuit court

7 avril 2022 à 7h33 - Modifié : 7 avril 2022 à 7h43 par Céline Rinckel

Perrine Ludwig, de la Ferme Ludwig à Ernolsheim-les-Saverne
Perrine Ludwig, de la Ferme Ludwig à Ernolsheim-les-Saverne
Crédit : Ferme Ludwig

Les habitudes de consommation ont un peu changé pendant la crise sanitaire (en tous les cas pour un petit nombre d’entre nous…). Les agriculteurs alsaciens ont su s’adapter et beaucoup se sont mis au circuit-court. La Chambre d’agriculture d’Alsace leur a récemment proposé une journée technique à ce sujet.

Il y a eu du positif dans la crise du Covid : les circuits-courts se sont beaucoup développés. Acheter son yaourt directement à la ferme, prendre un colis de viande chez l’agriculteur, aller chez son maraîcher, craquer pour le bon fromage du paysan voisin… La Chambre d’agriculture d’Alsace a depuis de nombreuses années une commission « circuits-courts » qui a été fortement sollicitée ces derniers mois. L’équipe « circuits-courts » a donc décidé d’organiser une journée technique à Châtenois. Quatre agriculteurs ont ainsi témoigné devant d’autres professionnels et devant des étudiants en BTS du lycée agricole d’Obernai, avant deux visites dans des exploitations agricoles pratiquant la vente directe à Sand (Ferme Rottmatt) et Ebersheim (Les escargots d’Ebersheim).

S’inspirer d’initiatives réussies

Se lancer dans le circuit court (vente directe à la ferme, approvisionnement direct et local en restauration collective, boutiques de producteurs, etc.) n’est pas forcément évident : il faut souvent investir dans un magasin ou un laboratoire (pour les produits transformés). L’exploitant agricole, épaulé par la Chambre d’agriculture d’Alsace, a en moyenne besoin de deux ans pour ficeler et monter son projet. Aux côtés de son père, Perrine Ludwig, de la Ferme Ludwig à Ernolsheim-les-Saverne, est entrain de créer son magasin de vente directe. A quelques kilomètres de là, Ludovic Bauer, de la Ferme du Rebberg à Atwiller (P’tit Max), a choisi la vente en circuit court auprès d’établissements scolaires notamment et de grandes surfaces. Deux façons de voir les choses pour développer le local.

Des pionniers qui transmettent

Certes le circuit court est en plein boom en 2022 mais ce n’est pas un phénomène nouveau. Jean-Bernard Michel, de la Ferme Michel à Lapoutroie, ou encore Clarisse Sibler, de la Ferme Clarisse à Kaysersberg vignoble, ont ainsi témoigné de leur engagement depuis de nombreuses années. Clarisse et Jean-Bernard ont même transmis leur passion à leurs enfants qui travaillent maintenant avec eux. Et quand on leur demande ce qu’ils apprécient le plus dans les circuits courts, ils répondent à l’unanimité : « le contact avec les clients ».


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