Strasbourg - Le marché de Noël revit

14 décembre 2018 à 12h32 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h45 par Sebastien Ruffet

TOP MUSIC
Des allées encore très calmes ce matin / @TopMusic

Non, personne n'a tué Noël. Ce vendredi matin, les chalets sont à nouveau ouverts, et les touristes comme les Alsaciens reviennent doucement.

Bien sûr qu'il faudra un peu de temps pour tourner cette sinistre page. Après deux jours de fermeture, hautement symbolique, cette réouverture l'est tout autant. Il fallait poursuivre ces festivités de Noël, malgré les événements qui ont coûté la vie, pour l'heure, à trois personnes et qui ont fait 12 blessés. Sur le marché, on a ainsi croisé Claude, qui vend des sapins depuis 37 ans sur cette place Broglie. "On est content d'ouvrir de nouveau. Nous, les sapins, après le 24, ça ne vaut plus rien. C'était normal de fermer, mais il faut que les gens reviennent. Il faut reprendre confiance. Est-ce que ça a créé une psychose ? Je ne sais pas... Pour l'instant, c'est calme." 


On a découvert la force d'âme des Alsaciens. Des gens courageux, debout.

En fond, les cloches de la Cathédrale sonnent, comme pour fêter le moment. Rappeler que la vie reprend ses droits. Que la "Lumière" brille toujours. Joëlle, une sympathique retraitée venue de Perpignan, s'arrête à notre micro. "Nous avions un hôtel au centre-ville et c'est en rentrant le soir qu'on a appris ce qui s'était passé. Les églises étaient ouvertes, j'ai laissé des lumières de paix. On était très émus de tout ça. Ce matin, on redémarre. Lors de notre court séjour, on a découvert aussi la force d'âme des Alsaciens. Des gens courageux, debout, qui étaient là, charmants, avec le sourire. Il y avait des restaurants qui étaient ouverts mercredi, qui nous ont accueillis... Chapeau." 

 

 

 

 

 

 

Le Ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est promené sur cette place Broglie et a surtout tenu à saluer le travail des forces de l'ordre, tout en tenant les journalistes à bonne distance. Le système de sécurité a été revu, avec des renforts d'effectifs et la fermeture de quelques uns des ponts et passerelles entourant la Grande Île.