Des chasseurs relais des gendarmes dans le Haut-Rhin

7 juin 2019 à 8h00 - Modifié : 10 mai 2021 à 10h50 par Céline Rinckel

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Les chasseurs peuvent aller dans des lieux reculés où peu de personnes ne passent. / @Kyle Glenn

Après les "Voisins vigilants", voilà les "Chasseurs vigilants". Dans le Haut-Rhin, les chasseurs deviendront les yeux et les oreilles des gendarmes. Une convention a été signée en Préfecture.

Les gendarmes et les chasseurs ont des points communs : ils ont les yeux bien ouverts, ils sont toujours à l’affût, ils connaissent bien leur environnement. Ces qualités vont permettre aux chasseurs d’être des relais d’information pour les gendarmes.

Le chasseur par définition, lorsqu’il est dans la nature, observe ce qui se passe, ce qu’il y a de normal et ce qui peut y avoir parfois d’anormal. Donc ça rejoint tout à fait ce que fait la gendarmerie / Gilles Kaszuk, président de la Fédération des chasseurs du Haut-Rhin

40 "chasseurs référents" ont été choisis pour être en relation directe avec les forces de l’ordre. Si un délit a été commis (dépôt d’ordures sauvage, des tas de pneus, dégradation de miradors, incendie de chalets de chasse, etc.), les chasseurs en informent les gendarmes qui peuvent alors agir plus rapidement.

Depuis 5-10 ans, on voit la multiplication d’actes de malveillance, d’incivilités. On sent une agressivité de la part des gens. Tous les lundis et mardis en période de battue, je reçois des coups de téléphone des gendarmes, pour dépôt de plainte, coups et blessures, insultes, entre chasseurs et non chasseurs. Je ne dis pas qui a tort ou qui a raison, mais ce sont des faits qui sont indéniables et ça se traduit ensuite par des dégradations.

Autre avantage : les chasseurs vont souvent dans des lieux reculés, hors des sentiers battus, dans des zones de montagne ou au fond du Sundgau, des lieux où même les gendarmes ne patrouillent pas quotidiennement. Les chasseurs peuvent ainsi avoir un autre regard.

Un réseau de chasseurs vigilants

Le département du Haut-Rhin compte 5 500 porteurs du permis de chasse, sans compter les 6 000 chasseurs qui viennent d’Allemagne, de Suisse et d’autres régions françaises. Ils se répartissent en trois zones : plaine, montagne et Sundgau. Ce protocole "Chasseur vigilant" a été signé avec les gendarmes haut-rhinois mais aussi l’ONF et la Brigade Verte. Seul un autre département, l’Oise, compte un protocole similaire.