Colmar : des coeurs de clown qui redonnent le sourire

Publié : 25 juillet 2024 à 6h00 - Modifié : 26 juillet 2024 à 9h10 par Celine Rinckel

Les deux clowns dans une chambre à l'hôpital de Colmar
Les deux clowns dans une chambre à l'hôpital de Colmar
Crédit : Top Music - CR

C’est une association qui met le sourire aux lèvres : « Coeur de clown » intervient en milieu hospitalier ou en EHPAD. Nous les avons rencontrés aux côtés des enfants hospitalisés à Colmar, à Pasteur 2.

Depuis 26 ans à Strasbourg et depuis six ans à Mulhouse, « Coeur de clown » propose désormais ses services au sein du Pôle Femme-Mère-Enfant des Hôpitaux Civils de Colmar. La toute première visite des clowns a eu lieu cette semaine dans plusieurs services. Mais avant de faire rire les petits et les grands, les clowns - des comédiens ou circassiens professionnels - prennent la température avec l’équipe médicale. « Il y a toujours une transmission avant l’intervention avec les éducateurs », nous explique Joanne Kueny, chargée de production pour « Coeur de clown ». En fonction des besoins, les clowns vont s’adapter. Ils feront aussi un tour des services « en civil » avant de se déguiser et de se maquiller.

Une bulle d’air

Grâce au soutien et au financement des Semeurs d'Étoiles (l’association intervient en priorité dans l'urgence auprès des enfants hospitalisés et de leur famille), « Coeur de clown » est présent à Colmar. Ce sont en tout huit clowns qui sillonnent ainsi l’Alsace. Ce jour-là à Pasteur 2 à Colmar, Jaretelle Bémol et Léon Paul font de l’improvisation avec les petits patients, mais également avec le personnel soignant et les parents. Ils sont là pendant quatre heures. Pour Léon Paul, « c’est bien de confronter le clown à d’autres espaces que la scène. Le clown a un potentiel qui est autre que de faire rire, parfois les discussions sont plus sensibles, belles ou tristes ». Il rappelle aussi que le nez de clown est le plus petit masque au monde. Jaretelle Bémol quant à elle constate que grâce aux clowns « les patients ne sont pas réduits à une pathologie ou un handicap. Le clown casse le protocole. On met un peu le bordel en milieu hospitalier ! ». 

Les deux clowns ne passent pas inaperçus dans les couloirs de l'hôpital de Colmar. / @Top Music - CR

La liberté du clown

Au bout du couloir, on entend des rires, mais encore plus des sourires ! Le passage des clowns fait un bien fou à tout le monde. La maman du petit Emile, âgé d'un an, hospitalisé, « trouve ça génial ». Sacha, qui rentre chez lui ce jour-là, a aussi droit à des blagues. Dans la salle de jeux du service, Thomas et les clowns improvisent en anglais ! Et les deux clowns aiment soigner leur sortie (par un moonwalk par exemple !), mais aussi leur entrée. Léa, dans le service des soins continus, a ainsi droit à une entrée acrobatique mais surtout pleine d’humour. Désormais les clowns viendront une fois par mois aux Hôpitaux Civils de Colmar. Nul doute qu’ils seront très attendus.

Ecoutez Joanne Kueny, chargée de production pour « Coeur de clown »