Strasbourg : Macron et la bataille pour l'Europe

26 avril 2024 à 13h54 - Modifié : 28 avril 2024 à 12h58 par Sébastien RUFFET

Macron
Emmanuel Macron s'est rendu dans les locaux de l'Ecole européenne de Strasbourg
Crédit : @Top Music - SR

Le Président de la République Emmanuel Macron est en déplacement ce vendredi 26 avril à Strasbourg. En visite à l'Ecole Européenne, à deux pas du Parlement, le chef de l'Etat a rencontré des élèves et signé le nouveau contrat triennal qui doit renforcer encore le poids de la capitale européenne.

"Le combat est gagné". Quand Emmanuel Macron a été interpellé par un journaliste alsacien sur cette question longtemps épineuse du Parlement européen à Strasbourg, le Président a estimé que cette place a été largement consolidée ces dernières années, avec notamment l'accord autour de l'occupation du bâtiment Osmose, juste en face du Parlement. Preuve en est, aussi, ce déplacement en Alsace à la rencontre d'élèves de l'Ecole Européenne, lors d'un débat organisé sur les coups de 11h30. 

Lors d'un échange informel à son arrivée à l'Ecole Européenne, le chef de l'Etat a pu repréciser ces longs propos de la veille à la Sorbonne sur l'Europe, et notamment l'Europe de la défense, et la volonté de l'Allemagne de mettre en place un bouclier aérien. Emmanuel Macron ne souhaite pas mettre la charrue avant les boeufs, et il attend de l'Europe qu'elle définisse une position claire avant de lancer un réarmement militaire, tout en prenant au sérieux la menace russe et les nouveaux missiles longue distance.

Quelles compétences entre Grand Est et CeA ? 

Un déplacement en région n'étant jamais tout à fait anodin - même si la thématique du jour et même de la semaine est clairement européenne - et Emmanuel Macron n'a pas échappé à une question sur l'Alsace et le Grand Est. Il a ainsi rappelé que la création de la Collectivité Européenne d'Alsace était une avancée unique en France. Pour ce qui est des compétences, le chef de l'Etat a donné quelques exemples à la volée, estimant par exemple que la gestion des transports étaient sans doute plus efficace au niveau du Grand Est, alors que les questions du sport ou de l'artisanat devraient peut-être être gérées au niveau de la CeA. Les ligues sportives peuvent ainsi espérer des délégations de compétences, mais sans grand jeu institutionnel à prévoir. Même si récemment, le District d'Alsace de football n'a pas réussi à convaincre la Ligue du Grand Est de lui redonner sa liberté.

 

Emmanuel Macron a salué les élus locaux, ici Frédéric Bierry, le président de la CeA / @Top Music - SR

Ce débat avec les jeunes alsaciens avait aussi pour ambition de sensibiliser les générations futures à l'importance du fait européen, et du vote, alors que se profilent les élections européennes dans quelques semaines. Un débat loin des caméras et des micros. Avant de revenir face à la presse pour la signature du contrat triennal 2024-2026 avec un budget hors norme de 300 millions d'euros.

La signature du contrat triennal